En direct de Santa Clara - La start-up Hedvig – Elastic, Distribued, Virtual et Granular – sort de l’ombre après trois ans de développement intensif et furtif autour de sa solution SDS (Software Defined Storage). La jeune entreprise est le fruit de la réflexion de son CEO Avinash Lakshman, qui a précédemment co-créé Dynamo (genèse de la base de donnée NoSQL) chez Amazon et co-développé Cassandra (SGBD open source et open source) chez Facebook. Elle annonce pour commencer un financement de 12,5 millions de dollars lors d’un tour de série A avec True Ventures et Atlantic Bridge, puis d’un autre B de 18 millions avec Vertex Ventures.
La solution de stockage distribué Hedvig, conçue pour travailler dans des datacenters et en mode hybride (clouds privés / public), est prise très au sérieux par les investisseurs compte tenu du CV hors norme de son fondateur. Cette plate-forme de stockage exploite les ressources du cloud et celles de serveurs standards (Intel ou ARM avec des SSD pour les métadata et des disques durs pour les données) pour fournir une solution à un prix abordable. Pour optimiser les performances, chaque serveur doit héberger des métadata et conserver des ressources pour un espace cache afin d’accélérer les accès sans nécessairement passer par le réseau. « Certains de nos clients possèdent déjà des instances direct connect chez Amazon pour héberger notre logiciel et créer des disques virtuels (sans limite de taille) avec une policy unique. Le problème de latence avec Amazon n’est généralement pas un problème puisque cette copie est généralement réservée pour le back-up », nous a indiqué Rob Whiteley, vice-président marketing de la société.
Algorithmes de dédup inline, compression et snapshots sont de la partie
La plate-forme de Hedvig qui repose sur CentOS vient répondre aux besoins en stockage qui augmentent plus vite que les budgets des services IT. C’est une problématique déjà rencontrée et résolue par les géants du web. Hedvig propose de convertir des serveurs standards en plate-forme distribuée et pas seulement scale-out : plus l’espace grandit et plus les performances augmentent grâce à l’utilisation de toutes les ressources CPU et de toute la capacité mémoire. Les protocoles supportés vont du mode bloc (iSCSI) à l’objet (Swift et S3) en passant par le fichier (NFS). Les algorithmes de déduplication inline, de compression et de snapshots sont également de la partie. Et si un nœud tombe, les autres serveurs travaillent de concert pour le reconstruire grâce 3 copies des données conservées sur les serveurs. Un disque dur de 4 To perdu sur un nœud peut être reconstruit en 20 minutes. Si la montée en capacité est linéaire avec l’ajout de serveurs, ce n’est pas le cas des performances quo dépendent trop des ressources en CPU et RAM. Pour la commercialisation de sa solution, Hedvig propose deux options : licence perpétuelle par To et une souscription à l’usage (5 mois au minimum). En Europe, des clients ont déjà adopté la plate-forme selonRob Whiteley.
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