Il y a quelques mois, le Français Sigfox, spécialiste des réseaux basse consommation (0G) pour l’Internet des objets, annonçait un recentrage vers le cloud et la gestion des données. Aujourd’hui, la société toulousaine dirigée par Ludovic Le Moan, PDG, s’allie avec Google Cloud. Elle va s’appuyer sur la firme américaine pour étendre les capacités de son infrastructure cloud et son portefeuille de services IoT. Google Cloud a été choisi comme backbone de son réseau 0G pour renforcer le passage à l’échelle, la fiabilité, la conformité et la sécurité de la plateforme Sigfox, indique la société française dans un communiqué.
Ce partenariat lui permettra d’accélérer son déploiement massif sur l’IoT qui l’amène à traiter chaque mois des milliards de messages provenant d’objets connectés et à apporter une visibilité sur ces équipements. Le réseau 0G de Sigfox est actuellement déployé dans 72 pays, utilisé pour suivre les conteneurs d’expédition de marchandises, dans la sécurisation des bâtiments ou dans l’agriculture, par exemple, pour surveiller les niveaux d’irrigation. En 2020, le nombre de messages traités chaque mois sur ce réseau a augmenté de 145%.
Un passage au cloud pour adresser de multiples secteurs
« L’infrastructure a toujours été un moyen pour collecter les données, la valeur de l’infrastructure n’est pas la même que celle du cloud », avait expliqué il y a quelques mois Ludovic Le Moan à la rédaction. « (...) Il est naturel que les opérateurs d’infrastructure prennent le relais. » Sigfox estime que ce passage au cloud va transformer de nombreuses applications dans les secteurs où il intervient en apportant la capacité à gérer la croissance exponentielle des données. Dans la gestion de la chaîne logistique, les compagnies maritimes utilisent par exemple les dispositifs de tracking de Sigfox qui fournissent des informations de localisation, de mouvements et de conditions (température par exemple). Dans l’industrie automobile, la société propose une solution de suivi des pièces détachées entre les usines d’assemblage et les fournisseurs au moyen, là aussi, de conteneurs équipés de capteurs. Cela devrait également bénéficier à d’autres domaines comme les services postaux et la fourniture d’énergie, par exemple pour la collecte des relevés des consommation de gaz.
Quant à Google, il redouble d’efforts ces dernières années sur son activité de cloud public pour rattraper AWS et Microsoft Azure. Il y a quelques jours, il révélait pour la première fois les résultats de cette division, qui ne réalise que 7% de son chiffre d’affaires total mais qui a progressé de 46,5% au dernier trimestre 2020.
Commentaire