Les systèmes industriels font partie des cibles de choix pour les cyberpirates. Ceux du groupe allemand Siemens, l'un des poids-lourds du secteur avec l'américain GE, installés chez les clients en ont d'ailleurs souvent fait les frais. Parmi les attaques de malwares de ce type, on se souvient en effet de Stuxnet et Havex en tête, parvenus à noyauter bon nombre de systèmes de contrôle et d'acquisition de données. Afin de monter d'un cran la sécurité de ses systèmes industriels dédiés aux centrales électriques ainsi qu'aux infrastructures de pétrole et de gaz, l'allemand vient ainsi de conclure un partenariat avec l'éditeur de solutions britannique Darktrace.
« Au fur et à mesure que l'infrastructure énergétique devient de plus en plus axée sur les données, il est essentiel pour les opérateurs de détecter et contrer rapidement les cybermenaces », a fait savoir Aymeric Sarrazin, vice-président senior de l'activité Controls and Digitalization de Siemens Power Generation Services. « Grâce à cette collaboration stratégique, Siemens et Darktrace donneront aux clients des idées et des informations utiles pour être plus rapides dans l'identification et la neutralisation de ces menaces, en protégeant les atouts essentiels des attaques dommageables et coûteuses. »
La protection proactive des menaces en temps réel
La plate-forme Industrial Immune System de Darktrace embarque des algorithmes d'apprentissage machine et des modèles mathématiques d'analyse probabiliste permettant d'identifier les attaques émergentes sur les réseaux et les terminaux à la fois sur les circuits technologiques opérationnels qu'informatiques, et prendre automatiquement et en temps réel des actions de protection proactive des menaces. « La tendance c'est la prédictivité sans règles ni signatures, la solution est opérationnelle en une journée afin de permettre à ce que les collaborateurs ne passent plus leur temps à installer des filets mais se concentrent sur la remédiation », nous avait indiqué Emmanuel Meriot, directeur France de Darktrace à l'occasion du FIC 2017 à Lille en janvier dernier.
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