Fondé en 2004, Serveurcom écrit une nouvelle page de son histoire. L'opérateur alternatif ouvre pour la première fois son capital à des investisseurs, en l'occurrence Bpifrance et Volnay Développement. Il se refuse néanmoins à préciser le montant des moyens financiers que ceux-ci lui apportent. Une partie d'entre eux sera utilisée pour racheter les parts de Yannick Garond, l'un des associés de Damien Watine, le fondateur de Serveurcom. Le reste sera affecté à la poursuite du développement de l'entreprise. En 2014, celle-ci a une nouvelle fois vu son activité progresser fortement. Son chiffre d'affaires s'est établi à 8,6 M€, en hausse de 34% sur un an. Cette année, Serveurcom anticipe que ses revenus se situeront entre 11 et 12 M€, puis entre 25 et 30 M€ d'ici 2020.
L'atteinte de ce résultat passe notamment par l'élargissement du réseau de distribution de l'opérateur. Actuellement, celui-ci se compose d'une centaine de revendeurs (80 actifs) auxquels l'entreprise confie la commercialisation en marque blanche de ses offres. Une vingtaine d'entre eux a été recrutée en 2014. « Nous allons continuer d'accroître leur nombre, en privilégiant le fait de disposer de plus de partenaires actifs », indique Damien Watine. Mais Serveurcom veut aussi développer un autre réseau de distribution constitué de courtiers qui proposeront des offres à sa propre marque. Une nouveauté pour l'opérateur qui ne sera prêt à collaborer avec ce type de partenaires qu'en 2016, le temps d'adapter son système d'information. « Commercialiser des offres en marque blanche permet aux revendeurs de maîtriser la relation client de bout en bout. Mais cela leur demande aussi de fournir eux-mêmes certains services, comme le support de niveau 1. Tous les partenaires ne peuvent pas le faire, d'où l'intérêt de proposer un statut de courtier », explique le dirigeant de Serveurcom.
Un nouveau point de collecte et deux autres à l'étude
Pour gérer l'élargissement de son réseau de revendeurs, Serveurcom doit aussi faire croître ses effectifs. L'an dernier, l'entreprise a porté son équipe à 32 collaborateurs, par le biais de 10 recrutements. D'ici la fin 2015, elle compte encore accueillir 10 nouveaux salariés. D'autres recrutements devraient intervenir en 2016, notamment pour doter l'entreprise de ses premières agences hors de son fief du Mans. Elle compte s'installer à Angers et à Nantes où ses agences se concentreront à la vente directe de ses services. Cette dernière a représenté l'an dernier 60% des revenus de la société. En 2015, sa part devrait passer à 50%.
Outre l'élargissement de sa présence commerciale à travers des partenaires et des agences, Serveurcom veut également faire croître le nombre de ses points de collecte dans l'Hexagone. Il y a peu, l'entreprise a installé à Lyon/Vénissieux ces équipements qui lui permettent de centraliser et d'agréger les communications de ses clients pour les remonter vers le réseau d'un opérateur national. Ils viennent s'ajouter à ceux que l'entreprise possède à Paris (deux), Nantes, Quimper et Angers. La création d'un autre point de collecte est prévue à Nancy, et des déploiements sont à l'étude à Rennes ainsi qu'à Lille.
La mise en place de ces infrastructures entraîne des coûts non négligeables que l'aide de Bpifrance et de Volnay Developpement va aider à couvrir. L'apport de ces deux investisseurs est également le bienvenu pour la finalisation de deux nouvelles offres que l'opérateur va lancer à la rentrée. Pour l'heure, il se garde totalement d'en détailler le contenu.
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