Intel affirme que, d'ici à 2012, entre 20% et 25% des serveurs se trouveront dans des "méga-datacenters". Aujourd'hui, toujours selon Intel, ce type de sites ne représente que 10% du marché. Pour Intel, ces méga-datacenters sont ceux de grands acteurs comme Google, Amazon, Microsoft, les opérateurs telcos/Internet et les fournisseurs de services web 2.0 comme SalesForce. Sous l'effet de la crise, tous devraient connaître une forte augmentation de demandes d'externalisation ou de sous-traitance de la part d'entreprises en quête d'optimisation des coûts. Ces prédictions d'Intel préparent le terrain pour l'annonce imminente de ses premiers processeurs Nehalem pour serveur. Fondés sur la même architecture que le Core i7, ils constituent une rupture technologique qu'il convient de justifier en ces temps de vaches maigres. Capacité de traitement unique comme pour un processeur multicoeur Aujourd'hui, les datacenters qui déploient des environnements virtualisés - premier pas vers une architecture en cloud - optent le plus souvent pour des serveurs rack biprocesseurs milieu de gamme plutôt que pour des machines dernier cri. Les prix de ces bipro bénéficient d'une forte concurrence entre les constructeurs. Dans l'espoir de relancer le marché, Intel fait reposer sa stratégie "cloud computing" sur ses Nehalem. Le fondeur promet des plateformes optimisées pour s'insérer dans des datacenters où les serveurs seraient conçus pour être gérés en "pool", vus comme une capacité de traitement unique comme l'est un processeur multicoeur aujourd'hui. Il fait miroiter un ensemble de serveurs capable de réallouer dynamiquement leurs ressources pour optimiser la répartition de la charge de traitement. Willowbrook, carte-mère moins gourmande et prête pour la virtualisation Intel a aussi levé le voile sur "Willowbrook", une carte-mère conçue par ses soins qui ramène de 110-115 watts la consommation en veille d'un serveur Nehalem à moins de 85 watts. Promise pour la fin mars, elle sera dotée de fonctions dédiées à la virtualisation, tout particulièrement pour les entrées-sorties. Intel met en avant Virtual Machine Device Queues (VMDq), qui décharge l'hyperviseur dans ce domaine et souligne le rôle que pourrait jouer le bus PCI Express (PCIe) dans la virtualisation des périphériques d'entrées-sorties. Dans un datacenter, dont la taille serait telle que les coûts de personnel s'effaceraient devant l'ampleur de ceux des équipements, Intel estime que 75% des coûts de fonctionnement proviennent du coût de l'infrastructure (pour 50%) et de la consommation électrique (pour 25%). Pour un tel site dont les ressources serveur sont uniformisées autour de processeurs Nehalem, Intel identifie plusieurs sources d'économie au niveau des infrastructures. 57% proviennent d'une optimisation du code, autrement dit, d'une gestion fine des ressources en fonction de la charge, 23% sont dégagées par une amélioration de la consommation, 17% de serveurs aux cartes-mères optimisées et 3% de la conception du datacenter.
Selon Intel, d'ici à 2012, un serveur sur quatre sera installé dans un méga-datacenter
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