Le tribunal de commerce de Lyon vient de trancher en faveur de l’offre portée par Circet dans la reprise des activités de Scopelec. Le spécialiste du déploiement de réseau télécom (fibre et maintenance du cuivre) était en redressement judiciaire depuis septembre dernier et plusieurs projets de reprise avaient été déposées. Alsatis, Circet, Kyntus, Newscope, Solutions 30 et Foliateam ont défendu leur dossier le 8 décembre dernier.
Au final, Circet (groupe français détenu par le fonds d’investissement britannique ICG) a donc été retenu et s’engage selon l’AFP à reprendre la totalité des activités de Scopelec à l’exception de la zone la Réunion-Mayotte, de la branche business « usages et services », de la zone Sud-Est pour les filiales Gobe (dédiée aux antennes 5G) et de Scopelec Energie Services. Sur le plan salarial, le dossier de Circet prévoit de garder 1049 employés sur 2 300 que comprenait la première société coopérative française. Un statut que voulait garder le projet de reprise déposé par Newscope et ainsi sauvegarder 1 457 emplois. Une offre mieux-disante, mais jugée moins solide financièrement que celle de Circet.
Orange à la manoeuvre
Au centre de cette affaire, il y a l’opérateur Orange qui était le principal client de Scopelec. En novembre 2021, il a décidé de ne pas renouveler un contrat d’exploitation et de maintenance pour un montant de 150 millions d’euros. Evoquant des manquements répétés dans la qualité de prestations de Scopelec, l’opérateur historique avait fait perdre à son principal sous-traitant 40% de son chiffre d’affaires en raison de la perte de 65% de ses contrats.
Pire encore, le dossier Newscope avait obtenu le soutien d’Orange à travers un acompte de 14 millions d’euros. Mais à la veille de l’audition du 8 décembre, l’opérateur a fait savoir que cet engagement n’était pas exclusif à Newscope. Un coup de poignard dans le dos avait alors affirmé Carlos Verkaeren, président du directoire de Scopelec.
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