SCC affiche de grandes ambitions dans le domaine de la sécurité. La SSDI, qui réalise 1,4 Md€ de chiffre d'affaires en France, souhaite voir les revenus de sa division Réseaux et Sécurité quasiment doubler d'ici deux ans. « Elle a réalisé 66 M€ de chiffre d'affaires au cours de notre année fiscale 2015-2016. Nous souhaitons lui fait passer la barre des 100 M€ en 2018 », détaille Charles Gengembre, le directeur de la division en question.
Pour servir cet objectif, SCC présentera début octobre aux Assises de la Sécurité (Monaco) un panel d'une quinzaine de nouvelles offres packagées comprenant logiciels et/ou matériels. « Nous voulons surtout nous positionner comme des experts sur l'architecture et les solutions », précise Charles Gengembre. A travers ses offres combinées, la SSDI veut protéger toutes les composantes des systèmes d'information. Au niveau des infrastructures, elle va, par exemple, proposer des solutions de sécurisation des datacenters, du cloud et des réseaux. Pour ce qui est des postes de travail, elle commercialisera d'une part des offres de gestion des identités et d'autre part des solutions de protection dynamique. « Les postes de travail des entreprises ne peuvent plus être uniquement mis à l'abri par dem simples anti-virus et pare-feux. Il faut aussi des solutions basées sur l'analytique, capables de répondre dynamiquement aux tentatives de corruption et d'intrusion », argue Charles Gengembre.
Les données personnelles, une manne à sécuriser
Enfin, SCC compte coller aux nouvelles directives de l'Union Européenne en proposant une offre complète dédiée à la protection des données personnelles. « Avant, les entreprises n'avaient pas l'obligation d'informer le public en cas de pertes de données personnelles. C'est maintenant une obligation et les amendes prévues pour les contrevenants sont très élevées. La protection des informations à caractère privé va donc devenir une préoccupation encore plus importante pour les DSI et les RSSI », précise le dirigeant.
Outre le fait qu'il veuille pousser de nouvelles solutions, SCC veut aussi réaliser davantage de chiffre d'affaires dans le domaine des services liés à la sécurité (intégration, conseils, services managés). « Nous souhaitons doubler leur part dans les revenus de la division sécurité en les faisant passer à 20% du total d'ici deux ans », détaille Charles Gengembre. Par ailleurs, SCC va également proposer des services de formation non technique pour sensibiliser les utilisateurs aux différents aspects de la sécurité. Le facteur humain est souvent la première source de menaces.
Un recrutement compliqué
Afin de mettre en oeuvre cette stratégie, SCC compte étoffer ses équipes dédiées. « Nous sommes aujourd'hui 26 dans notre division, nous espérons être entre 50 et 60 d'ici deux ans », explique Charles Gengembre. Il reconnaît toutefois que ce ne sera pas une mince affaire, tant les talents dans le monde de la sécurité viennent à manquer. « Les éditeurs, les société de services et les grands comptes sont tous à la recherche de profils techniques spécialisés dans la sécurité. Il y a beaucoup de demande pour une offre très limitée », déplore le dirigeant.
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