SAP France passe aux choses sérieuses avec HANA. Cette appliance, qui associe la technologie logicielle de l'éditeur à une infrastructure matérielle apportée par des partenaires constructeurs (HP, IBM, Siemens, Fujitsu...), vient donner un énorme coup d'accélérateur à l'analyse d'importants volumes de données montées en mémoire vive. Une performance permise par la baisse de coût importante sur le prix des mémoires vives au cours des années et les avancées technologiques. Les temps de réponse des applications décisionnelles s'en trouvent très sensiblement réduits, quelquefois de façon spectaculaire. Les clients en production font état de performances multipliées par 1 000, 10 000, ou davantage. Mais, bien au-delà des applications de Business Intelligence, SAP a l'ambition de mettre HANA au service de l'ensemble de ses applications de gestion et, à terme, de l'imposer en lieu et place de la base de données. L'éditeur mise énormément sur cette solution promue par Hasso Plattner, l'un des co-fondateurs historiques de la société, qui l'a présenté pour la première fois en mai 2009.
Ce matin, à Paris, les équipes françaises de SAP ont déroulé les apports de la solution à plusieurs dizaines de clients. Avec HANA, « SAP revoit la pile logicielle classique telle que vous la connaissez et la simplifie en mettant tout en mémoire », a rappelé Jean-Michel Jurbert. « Ce n'est pas seulement une base de données en mémoire mais une plateforme applicative in- memory pour des données venant d'autres systèmes que SAP ».
Provimi n'était pas satisfait des performances de BW
Les utilisateurs de la solution de datawarehouse BW figurent parmi les premiers clients à pouvoir profiter des bénéfices de HANA. C'est le cas de Provimi, invité ce matin à expliquer de quelle façon l'installation de l'appliance a amélioré ses temps de réponse. Un projet mené tambour battant en trois semaines. Ce spécialiste mondial de la nutrition animale (racheté par Cargill) gère 67 usines dans le monde. Il a uniformisé sa gestion autour de SAP (modules MM, SD, FI, COPA, logistics et applications VIM, GRC, Quality Management et CRM). Avant HANA, la chaîne de reporting qu'il avait mise en place s'appuyait sur BW comme source d'information principale. D'un point de vue plus stratégique, la direction de Provimi utilise BPC [Business Planning & Consolidation], logiciel de planification et de consolidation financière.
Mais tout le monde accède aux mêmes valeurs de stocks quels que soient les outils que l'on utilise, qu'il s'agisse de BW, d'ECC [les modules de l'ERP] ou de BPC, il n'y a qu'une vérité », explique Jean-Charles Valette, directeur du contrôle de gestion de Provimi. Le projet lié à BW visait à répondre aux questions du management et à détecter de nouvelles tendances dans le business pour réagir rapidement et gagner des parts de marché. « Mais nous n'en avions pas tiré les bénéfices escomptés, relate Jean-Charles Valette. Il nous fallait parfois cinq minutes pour récupérer les résultats d'une requête (et il fallait généralement enchaîner une vingtaine de requêtes). En clôture mensuelle, nous perdions également beaucoup de temps. L'état des stocks et des commandes n'était pas disponible en temps réel. De plus, nous avions mis du temps pour installer BW et nous devions passer par la IT pour disposer de nouveaux indicateurs clés ou adapter nos requêtes à d'autres demandes ».
Des temps de réponse tombés à 5 ou 10 secondes
Provimi gère 100 millions de données dans SAP. La société savait qu'en les exploitant bien, elle pouvait récupérer des informations « colossales » pour prendre des décisions. « En octobre, nous sommes allés à Walldorf [siège de l'éditeur en Allemagne]. Trois jours plus tard, SAP nous a montré ce qu'ils pouvaient faire avec nos données », poursuit Jean-Charles Valette. Un environnement de test est développé avec une quinzaine de dimensions. « C'était déjà très rapide, nous obtenions des réponses en 5 à 10 secondes. Nous avons décidé de mettre HANA en place ». Ce qui s'est fait avec l'appui de Capgemini. « En trois semaines, nous avions un pilote live ».
Le 13 octobre 2011, l'appliance arrive dans le datacenter de Provimi, quinze jours plus tard, toutes les tables de production utiles étaient dans HANA. Les premiers utilisateurs de HANA (douze personnes) donnent un feedback immédiatement positif, appréciant notamment l'interface conviviale de Business Objects Explorer (BOE). Les résultats ne se font pas attendre. Provimi réussit à la fois à générer des revenus et à réduire ses coûts. Le directeur du contrôle de gestion explique comment des niveaux de stocks anormalement élevés ont pu être identifiés, ce qui a permis de les réduire de 2 millions d'euros.
« Nous attendons aussi de gros bénéfices sur notre clôture mensuelle, avec un objectif de trois jours ouvrés, ce que ne permet pas notre chaîne de reporting pour l'instant », ajoute Jean-Charles Valette. « Nous sommes encore en phase de pilote dans HANA, il y a encore à développer. » Jusqu'à peu, par exemple, il n'était pas possible de disposer de données consolidées dans une monnaie de référence. « Nous allons faire dans HANA des traitements que nous ne pouvions pas envisager dans BW ». Mais HANA n'a pas encore toutes les fonctions actuellement accessibles dans BW. En complément, Capgemini explique que HANA a été mis en place sur BPC, la réplication s'effectuant dans l'appliance en temps réel depuis ECC, le reporting étant réalisé sur cette base.
En frontal de l'appliance HANA, le logiciel d'exploration des données BO Explorer offre une interface facile à manipuler (source : https://www.experiencesaphana.com/community/try)
SAP présente son appliance in-memory HANA à ses clients français
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Réaction
Pour illustrer les gains apportés par son appliance d'analyse en mémoire, SAP France a fait témoigner son client Provimi devant ses utilisateurs français. Celui-ci a vu ses temps de réponse considérablement réduits après l'installation d'HANA sur BPC, logiciel de planification et consolidation financière.
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Simplement pour signaler que cela fait quelques articles où les captures écrans affichées pour illustrer les articles sont illisibles, même agrandies... quel intérêt alors ? Où alors, c'est volontaire...? : "On veut montrer mais pas trop..." ;-( Bref, si on souhaite illustrer, on le fait carrément ou pas du tout. Merci pour les prochains articles.
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