Un sigle est apparu depuis quelques années au fil de certains projets d'informatique de santé : GHT. Ce sigle renvoie aux groupements hospitaliers de territoires. La Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS) du Ministère des Solidarités et de la Santé a accepté de nous expliquer les objectifs et les modalités de cette réforme dans son pan informatique. C'est bien la DGOS, en tant que pilote de la modernisation des établissements de soins, qui est aux commandes de la réforme, sans lien direct avec la DNum des ministères sociaux qui, elle, se préoccupe des systèmes de gestion du ministère et des établissements rattachés.
Sur un territoire donné, les différents types d'établissements se partagent une même patientelle. Les porte-paroles du ministère indiquent : « selon la taille des établissements, il y a jusqu'à 70 % de la patientelle déjà prise en charge par un autre établissement du même territoire ». Or, avant la réforme, un établissement sur quatre seulement était engagé dans une coopération. La chaîne de soin est pourtant une réalité. Il fallait donc, au travers de la création des GHT, fédérer les établissements autour d'une gradation de prise en charge. S'il y a environ 890 établissements publics de santé en France, leurs caractéristiques sont très hétérogènes et les comportements des patients sont également hétérogènes entre régions. « C'est la raison pour laquelle les GHT ne sont pas administrés nationalement mais selon les choix des acteurs locaux selon un projet médical partagé » précisent les porte-paroles du ministère.
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