Sanofi a créé il y a environ 5 ans un centre de service Business operations au sein duquel il centralise une grande partie de ses opérations de back-office transverses comme la comptabilité, les RH, etc. Le Français est un géant de la pharmacie mondiale qui a engrangé en 2023 un CA de plus de 43 Md€ avec 86 000 employés dans 70 pays. Autant de paramètres, et une longue histoire de croissance externe, qui en font une organisation complexe, dont le pilotage repose principalement désormais sur l'ERP globalisé S4/Hana de SAP. Et, depuis deux ans, afin de décrire, centraliser et gérer ses processus de back-office dans son centre Business operations, et ensuite de les moderniser, il s'appuie sur la solution de transformation des processus métiers Signavio de l'Allemand, adossé à son ERP.
À l'occasion de la conférence Sapphire à Barcelone, CIO a rencontré Nikolay Goldovich, en charge du centre d'excellence data, process, automation intelligence de Sanofi. Son équipe d'une quinzaine de business process managers, process analysts et data analysts s'attelle justement à améliorer les processus de back-office du groupe pharmaceutique français en s'appuyant sur la data. Sanofi disposait déjà d'une taxonomie de ses processus embarquée directement dans Signavio sur laquelle il s'appuie pour décrire la façon dont il souhaiterait que ceux-ci fonctionnent. « Et nous avons des global process owners pour chaque processus à un certain niveau de cette taxonomie, ajoute Nikolay Goldovich. Ils travaillent sur la description, mais surtout sur la performance du processus dont ils s'occupent. »
Du fait de cette description existante des processus de back-office, Sanofi n'a pas besoin d'en passer par une phase de découverte pour savoir comment les processus fonctionnent. « Il nous suffit de nous reporter aux données dont nous disposons, et de faire des propositions d'amélioration à partir de celles-ci, insiste Nikolay Goldovich. Le temps où des équipes se réunissaient autour de post-it sur les murs est révolu. » Aujourd'hui, entre les mains des data scientists ou des data analysts, cette data permet d'identifier immédiatement les zones d'amélioration. « C'est une façon totalement différente d'identifier des pistes d'amélioration », indique le responsable.
Passer de 30 à 90% de processus modernisés
Pour l'instant, la démarche ne génère pas encore de ROI proprement dit, justement car la description de tous les processus n'est pas encore complète, mais aussi parce qu'elle n'est pas adossée à des business cases spécifiques. « Mais c'est un réel moyen pour l'organisation de se regarder dans le miroir sous un angle complètement différent, insiste Nikolay Goldovich. Quand on commence à décrire un processus, on sait qui fait quoi, quel chemin il emprunte et comment il interagit avec les autres processus. » De quoi mettre en place une méthodologie de process assessment, pour analyser et évaluer les processus à partir de la data disponible et définir ensuite une feuille de route d'évolution de ces derniers vers l'objectif souhaité.
Sanofi a principalement travaillé pour l'instant sur des processus comme le purchase-to-pay, l'order-to-cash, ou encore certains services RH. Mais il compte élargir significativement ce périmètre. « Nous avons déjà couvert environ 25 à 30% de nos processus de back-office avec Signavio, confirme Nikolay Goldovich. Mais nous voudrions aller jusqu'à 90% des processus les plus importants. » Et au-delà des processus classiques de back-office, l'industriel veut aussi prolonger cette démarche avec les processus industriels, voire avec le parcours des patients.
Sanofi optimise ses processus back office grâce au BPM
0
Réaction
Le groupe pharmaceutique français Sanofi travaille sur l'optimisation de ses processus RH, comptables, etc. Pour cela, il les a centralisés. Et s'appuie sur leur description par la data dans la solution de BPM Signavio de SAP.
Newsletter LMI
Recevez notre newsletter comme plus de 50000 abonnés
Commentaire