Rendez-vous d’automne bien ancré dans le paysage des applications de gestion et décisionnelles, de l'e-achat et de la dématérialisation, les Salons Solutions ouvrent leurs portes le lundi 24 septembre en début d'après-midi à Paris Expo, Porte de Versailles, jusqu’au mercredi 26. Avec un nombre d’exposants en hausse par rapport à l’an dernier, plus de 200 éditeurs de logiciels et acteurs du service et de l’intégration IT se répartissent entre cinq salons : erp, e-achats, bi & big data, démat et crm & mkg. Entre 6 000 et 6 500 visiteurs professionnels sont attendus (tant grands comptes, qu'ETI et PME) pour explorer les offres et technologies présentées et bénéficier des retours d’expérience d’autres utilisateurs. « 75 conférences sont organisées et autant d’ateliers experts », nous a indiqué Florence de Courtenay, directrice générale d’Infopromotions, organisateur de l’événement. Parmi les nouveautés de l'édition 2018, un colloque est organisé sur l'IA dans les métiers de l’entreprise.
De nombreux éditeurs profitent traditionnellement de cet événement de rentrée pour faire des annonces. Cette année, « il y a 120 lancements de produits dans l’ERP, les achats, le CRM ou la dématérialisation », précise Florence de Courtenay. Des cycles de conférences sont dédiés à ces différentes thématiques sur différents formats, entre tables rondes et bonnes pratiques sur lesquelles un éditeur vient témoigner avec un client sur une méthodologie qui a fait ses preuves. Au fil de l’agenda sont ainsi abordés la généralisation de la BI en self-service, l’anonymisation des données pour être compatible avec le RGPD ou encore, sur e-Achats, de premiers retours sur l’utilisation du machine learning et de la prédiction pour les achats courants. Il y a toujours beaucoup d'interrogations, dans les DSI et DRH, « entre le RGPD et les questions soulevées par le prélèvement à la source, par exemple », souligne notamment la commissaire générale du salon. L’objectif des bonnes pratiques est d’éclairer les visiteurs sur la façon dont d’autres ont vécu ces parcours. Florence de Courtenay évoque aussi les cartes blanches proposées aux exposants. Ces sessions sont animées par des profils R&D, directeurs techniques ou évangélistes. « Sur le salon BI, nous allons par exemple parler de Data Science ».
Entre tables rondes, bonnes pratiques et cartes blanches à des exposants, 3 500 auditeurs sont prévus sur le programme de conférences. (Crédit : Salons Solutions édition 2017)
Les salons restent privilégiés pour trouver l'information
A côté des éditeurs ténors de l’ERP familiers de l’événement (en dehors de SAP, absent cette année), le salon favorise aussi la présence de start-ups. A l’époque du digital, les professionnels ont « de plus en plus besoin de se rencontrer et d’échanger. Dans l’esprit des visiteurs, les salons restent un des meilleurs moyens pour trouver l’information tout en conservant un certain anonymat », rappelle Florence de Courtenay en citant une étude récente du CMIT sur le sujet. L'événement Salons Solutions propose également un service de rendez-vous professionnel sur son cœur de cible end-user grands comptes, ETI. « Nous avons commencé à organiser près d’une centaine de rendez-vous entre les exposants et les porteurs de projets », confie la commissaire générale. « Il y a encore beaucoup de projets sur le passage d’un ERP en cloud, mais aussi en dématérialisation et dans les achats. Sur l’intelligence artificielle, je n’en ai pas beaucoup vu ».
Dans ce contexte, le Colloque IA des métiers de l’entreprise viendra fort justement apporter un éclairage très concret, nous a exposé à son tour Philippe Grange, directeur des conférences. « Tout le monde s’est emparé du sujet de l’IA mais il y a un grand silence du côté des entreprises, on ne dit rien de ce qu’elle va y produire », remarque-t-il. Pour aborder l’IA par des cas concrets de ce qu’elle peut apporter à l’entreprise, le colloque fait intervenir des binômes de témoignages entre les grandes directions – DRH, DAF, Production, directions commerciale, marketing, achats et DSI – et des acteurs IA spécialisés sur leurs métiers. Les premières viendront dire ce qu’elles attendent de l’IA sur la performance de leur direction et la façon de travailler des collaborateurs. « Il s’agira de témoignages concrets pour démontrer à quoi sert l’iA, ce qu’on sait faire aujourd’hui et ce qu’on attend pour demain », précise Philippe Grange.
Trois masters class sur l'intelligence artificielle
Entre les interventions des responsables métiers, le colloque prévoit trois masters class de 30 minutes réalisées par des spécialistes de l'apprentissage machine « dans une démarche pédagogique ». L’une portera sur la façon de connecter l’IA aux applications métiers, une autre sur l’importance des jeux de données pour l’apprentissage. « La 3ème abordera de façon plus large les territoires applicatifs de l’IA dans l’entreprise ». Le débat inaugural plantera le sujet en présentant la feuille de route possible de l’intelligence artificielle dans les entreprises.
Le lendemain matin, un autre sujet d’importance sera abordé : « Avec l’IA, préparons-nous à des modifications substantielles des métiers et des fonctions », indique Philippe Grange en signalant aussi un débat sur le rôle du DSI. « Techniquement, qui a la main sur l’IA », interroge-t-il. Les questions liées à l’intelligence artificielle et à l’apprentissage machine traversent par ailleurs l’ensemble des conférences des salons Solutions comme un fil rouge avec, par exemple, sur le thème de la dématérialisation : « Automatisez vos processus métiers grâce aux robots logiciels et à l’IA », mardi 25 septembre, à 15 H.
Commentaire