De nombreux aspects juridiques liés à l'utilisation des solutions IT ont suscité l'intérêt des visiteurs, sur les salons Solutions (ERP, CRM, BI, E-Achats, Dématérialisation*), qui se sont tenus la semaine dernière au Cnit, du 1er au 3 octobre. C'est l'une des particularités de cette édition, selon Philippe Grange, organisateur de la manifestation, qui a relevé des questions sur la contractualisation des services cloud, la dématérialisation et l'identité numérique des entreprises. Pendant les conférences, « il y a eu une douzaine d'interventions d'avocats sur les deux jours et demi du salon ».
Parmi les sujets abordés, outre les engagements des éditeurs dont la stratégie évolue vers le SaaS, sur le terrain des ERP, les aspects juridiques des « enchères électroniques inversées » ont été traités sur le salon E-Achats. Sur le salon BI, les entreprises ont montré qu'elles commençaient à entrevoir les possibilités ouvertes par le traitement des big data appliquées au CRM. « Mais elles se demandent jusqu'où elles peuvent aller dans l'analyse du comportement des clients », en B-to-B ou en B-to-C, cite en exemple Philippe Grange. Autre sujet : l'identité numérique des entreprises. « L'entreprise physique a un avatar numérique : quels sont ses droits et ses limites ? Comment protéger cette identité ? ». Autant de questions abordées par l'avocate Olivia Flipo sur le salon Dématérialisation. Attention, il ne s'agit pas tant d'une judiciarisation du contexte que d'une prise de conscience des risques associés au numérique, souligne Philippe Grange. Même si, sur la dématérialisation, par exemple, il faut rester attentif à ne pas ajouter de règlements aux règlements, notamment dans l'UE, ce qui pourrait faire peur aux entreprises, ajoute-t-il.
Passer au SaaS ne signifie pas lâcher son informatique
Avec le SaaS et le cloud, les attentes réciproques entre clients et fournisseurs sont en train de changer, souligne par ailleurs l'organisateur des salons Solutions en revenant sur certaines interventions. « Un dirigeant d'entreprise faisait hier remarquer que le cloud se vivait au quotidien alors que passer au SaaS peut laisser penser que l'on va se débarrasser du problème informatique ». Il faut tout de même conserver, en interne, une expertise informatique pour garder du répondant face au fournisseur. Quant à ce dernier, de fait, il se rapproche davantage de son client, qui suit souvent en temps réel la disponibilité de ses applications en ligne.
Sur le salon CRM, l'un des sujets les plus prégnants concerne l'insertion du numérique dans les actions de marketing. « Beaucoup d'entreprises ont gardé leurs équipes marketing traditionnelles et ont laissé se développer des petites cellules pour piloter les campagnes digitales en pensant qu'il s'agissait d'un métier différent », rappelle Philippe Grange. « Il n'y a donc pas eu de fertilisation entre les équipes. Or, lorsque l'on ne sait pas utiliser les outils du marketing multicanal et si les équipes ne sont pas homogènes, il y a une grosse déperdition de moyens ». Sur ces questions, Microsoft est intervenu pour expliquer comment faire cohabiter les outils traditionnels avec ceux du marketing digital.
(*) Salons Solutions : ERP, CRM, BI, E-Achats, dématérialisation, Archivage en ligne, SDN/Infotodoc, Serveurs & Applications
Salons Solutions 2013 : les outils numériques sous l'angle juridique
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Lors des conférences des salons Solutions (ERP, BI, E-Achats...), les visiteurs ont notamment pu se pencher sur les questions juridiques liées à l'utilisation des nouveaux services IT. L'insertion du numérique dans les campagnes marketing a par ailleurs été mis en avant sur le salon CRM.
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