Microsoft a surpris tout le monde lundi dernier, quand il a annoncé son intention d'acquérir LinkedIn pour plus de 26 milliards de dollars. Mais la firme de Redmond n'était pas le seul prétendant : Salesforce était également sur les rangs. Le société basée à San Francisco était très intéressée par LinkedIn pour notamment muscler ses activités de recrutement, a indiqué hier jeudi le CEO Salesforce Marc Benioff à Recode. L’éditeur a toutefois été incapable de suivre les enchères et de contrer l’énorme offre de Microsoft.
L'intérêt de Salesforce était logique : les informations du réseau social axée sur les entreprises pourraient se révéler très utiles pour les personnes travaillant avec des produits Salesforce. Microsoft a des ambitions similaires pour LinkedIn, qu'il considère comme une aubaine potentielle pour ses offres Dynamics CRM et Office en particulier.
Des rachats en cascade
Selon Recode, Salesforce a approché LinkedIn alors que l'entreprise était déjà en négociations avancées avec Microsoft. Si l'offre de Salesforce était en numéraire et en actions, celle de Microsoft était en espèces, et assurait à LinkedIn une certaine autonomie. Marc Benioff a peut être joué un double jeu en contribuant à renchérir le prix de Linkedin qui risque fort d'être le Nokia de Satya Nadella. Beaucoup doutent aujourd'hui de la pertinence de ce rachat et des capacités d'intégration business social de Microsoft qui a déjà racheté Yammer en 2012 (1,2 Md$). Cette trame est particulièrement sur le fond quand on se souvient que Microsoft a approché Salesforce pour un rachat avant de reculer devant les prétentions financières de Marc Benioff. Près de 70 milliards de dollars quand Microsoft ne voulait pas dépasser les 50 Md$ selon des sources bien informées.
Salesforce lui-même n'est pas étranger aux grandes acquisitions ; il y a deux semaines, l’éditeur a indiqué qu'il achèterait le fournisseur de services d'e-commerce en mode cloud Demandware pour 2,8 milliards de dollars. « C’est la saison des M&A [Merge & Acquisitions]», a déclaré Marc Benioff. Microsoft, quant à lui, ne compte pas ralentir son rythme d'acquisitions. La firme a déclaré qu'elle avait acquis la solution de création de bot chat Wand pour un montant non dévoilé.
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