Sur l’année en cours, la hausse sur la fiche de paye des informaticiens, plus modeste, devrait atteindre en moyenne + 6,5% après trois années d’augmentations substantielles. C'est ce que prévoit le cabinet Externatic dans son étude sur les rémunérations dans l'IT en 2024. Ce dernier rappelle que la contraction du marché de l’emploi IT fait suite aux rationalisations des plans de recrutement ainsi qu’aux licenciements opérés par des acteurs majeurs de l’IT aux Etats-Unis. A cela s’est ajouté à la fin de l’année 2022 et au début de l’année 2023, la cassure des levées de fonds stoppant net les embauches dans les start-ups. La période actuelle semble également moins propice à la prospérité au sein des ESN, leurs clients ayant réduit les projets en prestation ainsi que les budgets associés.
Malgré ces signaux, des évolutions notables sont attendues dans certaines professions en tension. Avec l’orientation massive des investissements vers le cloud et la nécessité d’optimisation constante, les ingénieurs DevOps font partie des métiers phares de 2024. Dans ces professions, la rémunération se situe entre 43 000 et 50 000 € bruts annuels pour des profils confirmés (entre 3 et 6 ans d’expérience), et entre 48 000 et 55 000 € avec de 6 a 10 ans d’expérience.
Les salaires dans certains métiers de la production restent attrayants en 2024. (Source: Externatic)
Les profils techniques en pole position
Dans les métiers de la production, la rétribution d’un ingénieur infrastructure (système, réseau, cloud) se situe entre 37 000 et 41 000 € en début de carrière (soit entre un et 3 ans dans la profession). Elle peut atteindre les 55 000 € avec 6 à 10 ans d’expertise et s’envoler au-delà de ce montant avec 10 ans minimum dans la fonction. « Ces perspectives soulignent que même avec la stabilité générale des salaires, certains secteurs de l’IT continueront à présenter des opportunités financièrement attractives pour les professionnels qualifiés », souligne Externatic.
Le spécialiste de l'emploi IT constate une augmentation des sollicitations des ESN pour des profils de développeurs confirmés, d’experts techniques et de référents infrastructures, une tendance moins fréquente par le passé. A titre d’exemple, les développeurs/intégrateurs HTML et CSS de 2024 ayant entre 3 à 6 ans d’expérience seront payés entre 34 000 € à 40 000 € annuels, montant pouvant dépasser 50 000 € pour un professionnel ayant entre 6 à 10 ans d’expertise.
Recrutements et salaires en hausse pour les pentesters et les CDO
De même, la prise de conscience des entreprises est de plus en plus palpable sur les risques liés aux cyberattaques. Face à cette réalité, elles allouent de plus en plus de budget pour des solutions en interne, par le recrutement direct ou en externe par le biais de prestataires. De ce fait, les pentesters font aussi partie des métiers les plus sollicités soit 45 000 € en moyenne avec 3 ans d’ancienneté, ce qui représentera une augmentation de près de 13% par rapport à 2023. Dans le domaine des data, cette année, le grand gagnant est l’architecte/CDO. Dans cette spécialité, un candidat expérimenté (entre 6 à 10 ans) dispose d’une rémunération comprise entre 60 000 et 70 000 €. A ses côtés, le datascientist et le data engineer ont des salaires se situant respectivement aux alentours de 37 000 à 42 000 € (entre 3 à 6 ans), et de 42 000 à 50 000 € (6 à 10 ans).
Les architectes data sont en tête des professions IT les mieux payées. (Source: Externatic)
Les candidats dans les produits moins bien positionnés
A l’inverse, les profils sans expertise technique sont les plus touchés par cette tension. Parmi eux, ceux qui sont spécialisés dans les produits font partie des moins sollicitées. Reste que leurs rétributions n’en restent pas moins intéressantes. Ainsi, le bulletin de paye d’un product owner affiche 36 000 à 43 000 € en tout début de carrière et 52 000 € avec plus de 6 ans dans la fonction.
Moins sollicités, les candidats du domaine de la gestion de projet sont moins bien positionnés dans la course aux salaires. (Source: Externatic)
Le ralentissement du marché impacte également le placement des jeunes diplômés ou des profils juniors pour lesquels l’alternance représente un atout majeur. Enfin, depuis la parution de sa grille en 2323 , Externatic n’a pas observé de hausse significative des salaires IT en région.
Bonjour,
Signaler un abusJe souhaite savoir comment ces résultats sont obtenus car ils diffèrent énormément du rapport sur les salaire de Michael Page (https://www.michaelpage.fr/actualit%C3%A9s/%C3%A9tudes-barom%C3%A8tres/les-%C3%A9tudes-de-r%C3%A9mun%C3%A9rations-de-michael-page) . Je pose la question car je tiens à savoir quelle source est la plus fiable. Merci