Pour la dixième année consécutive, Expectra, société française d'intérim spécialisée dans le recrutement, passe à la loupe les évolutions de la rémunération des cadres. Ont été passés en revue les salaires réels extraits de 78 000 fiches de paie éditées par Expectra au sein de grands groupes et de PME, en Ile-de-France et en province.
Dans l'informatique et les télécoms, le cru 2012 est dans la lignée de 2011 (+0,4%) avec une augmentation moyenne de +0,6%, soit la plus faible hausse toutes filières confondues. Un paradoxe quand on connaît la pénurie structurelle d'ingénieurs informatiques et télécoms et les prévisions de recrutement qui devraient rester stables cette année (40 000 postes). En matière de rémunération, les marges de manoeuvre des SSII - dont l'activité influence fortement le marché - sont étroites car le prix des prestations stagne voire régresse. La croissance sur le secteur IT est en effet passé de +3,6% en 2011 à +1,2% en 2012 (source : Syntec numérique).
Reste que certaines fonctions parviennent à tirer leur épingle du jeu. Dopées par le cloud computing, les métiers des réseaux et exploitation sont de plus en plus demandés. En conséquence, la plus forte évolution revient aux analystes d'exploitation (+6,7% soit 35 600 euros en termes de salaire médian national*). Suivent les administrateurs bases de données (+4,8% et 34 400 euros de rémunération médiane), les chefs de projet technique MOE (+ 4,2% par rapport à 2011, soit 46 700 euros) et les ingénieurs sécurité (+ 3,8% et 36 200 euros).
Pas d'augmentation pour les développeurs
« La principale raison qui explique cette faible évolution des salaires est dûe au fait que les entreprises sont préoccupées, face à la conjoncture, par la maîtrise des coûts, l'optimisation de la compétitivité et la bonne gestion des comptes de trésorerie », analyse Emmanuel Chauvin, responsable des études chez Expectra. La pénurie des compétences n'est plus nécessairement synonyme de hausse de salaire. Dans l'informatique, si les opportunités d'embauche demeurent importantes cette année pour les ingénieurs développement et les analystes programmeurs, avec respectivement +13% et +50% d'offres de recrutement cette année, pour autant, ce paramètre n'a pas de répercussion sur les salaires. Reste que sur certains profils rares, le niveau de rémunération est assez élevé. »
Côté rémunération variable, selon l'enquête réalisée en collaboration avec Viadeo, 63,3% des professionnels en IT et télécoms déclarent percevoir un variable qui reste en dessous de la moyenne nationale (70,3%). Par ailleurs, cette part variable reste modeste car inférieure à 5% pour près d'un bénéficiaire sur deux.
*Pour déterminer la médiane d'un ensemble de valeurs, il suffit d'ordonner les valeurs en une liste croissante et de choisir la valeur qui est au centre de cette liste.
Salaires : +0,6% de hausse dans le secteur IT, selon Expectra
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Réaction
En 2012, le salaire national médian des ingénieurs en informatique et télécoms a connu une évolution anecdotique, indique le baromètre des salaires des cadres réalisé par Expectra. Toutefois, dans les métiers de l'exploitation, le niveau de rémunération a progressé de 6,7%.
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"Un paradoxe quand on connaît la pénurie structurelle d'ingénieurs informatiques et télécoms..."
Signaler un abusPénurie... mon œil !!! LMI ferait mieux de mettre cette phrase entre guillemets sachant qu'il s'agit d'une citation extraite du communiqué de presse de l'étude... autrement c'est DE LA PURE DÉSINFORMATION (petite piqure de rappel : il y a actuellement 35 000 informaticiens au chômage, soit plus de 6% de la profession)