Après le sabotage des câbles électriques de la SNCF, c’est au tour des infrastructures télécoms et en particulier le backbone des réseaux fibres optiques de subir des dégradations dans plusieurs départements. Les actes de vandalisme ont touché selon nos confrères du Parisien six territoires : les Bouches-du-Rhône, l'Aude, l'Oise, l'Hérault, la Meuse et la Drôme. Les opérateurs concernés dont Free (y compris sa déclinaison professionnelle), SFR, mais aussi Netalis dont son patron, Nicolas Guillaume a donné quelques informations sur X (ex Twitter) « Un nouveau sabotage majeur de câbles longue distance a eu lieu cette nuit en France vers 2h15 du matin ».
Il précise que « ce sont des câbles longue distance de SFR qui sont touchés ou bien des câbles d'autres opérateurs dans les fourreaux SFR ». En conséquence, les perturbations d’accès à Internet ne se sont pas faites attendre, le site Down Detector recense un pic de pannes signalées en début de matinée dans plusieurs départements. Nicolas Guillaume souligne que la résilience des réseaux existent, « les liaisons fonctionnent via des chemins de secours mais la latence sera plus élevée durant quelques heures ».
Une répétition de 2022 ?
Si les opérateurs sont mobilisés pour réparer les infrastructures touchées, cette affaire n’est pas sans rappeler celle d’avril 2022. A cette époque, une action coordonnée de vandalisme dans les chambres dédiées avait mis à plat l’accès à Internet de Grenoble à Strasbourg, en passant par Reims ou Graveline. L’affaire avait été alors jugée par l’Etat comme étant un évènement « grave » et très « rare ».
Le Gouvernement suit la situation de près comme l’indique le message (sur X) de Marina Ferrari, secrétaire d’Etat (démissionnaire) au numérique, « sous ma supervision, le centre pour les communications électroniques de défense coopère avec les opérateurs jusqu’au rétablissement complet des communications et des services ». Des enquêtes vont être menées pour déterminer qui est derrière ces actes de sabotage, qui interviennent dans le contexte des Jeux Olympiques.
Commentaire