Du paradis aux limbes. Après avoir fait partie des portes-drapeaux de la French Tech aux CES Las Vegas de 2016, 2017 et 2018 - et décroché au passage deux awards - la start-up Rifft originaire de Sophia-Antipolis est dans l'impasse. Le fondateur et président de cette société spécialisée dans le développement d'objets connectés (bracelets et robot connectés et plus récemment une station de chargement à induction modulable), Lucas Goreta, a en effet été arrêté le mois dernier, mis en examen pour escroquerie et placé en détention provisoire comme l'a rapporté Nice-Matin. Son casier judiciaire serait loin d'être vierge : le dirigeant aurait précédemment été condamné en 2007 à 18 mois de prison avec sursis et 5 ans d'interdiction de gérer une entreprise.
Plusieurs milliers de personnes - jusqu'à 10 000 selon certaines sources - ont participé à une vaste opération de crowdfunding pour financer les différents projets de Rifft. Certains ont déjà fait une croix dessus : « J'ai participé à ce financement pour le bracelet connecté CT Band à hauteur de 215 euros. Je ne vais pas les récupérer mais si une action collective en justice est menée j'y participerai », nous a indiqué un souscripteur qui a souhaité rester anonyme. La récupération des sommes investies par les participants à cette levée de fonds semble délicate, la société ayant été placée en mars sous le contrôle d'un administrateur judiciaire. Selon nos informations, la liquidation devrait être annoncée dans les prochains jours.
ce qui est incroyable, c'est que BPI (la french tech) l'ai financé. Comment c'est possible? Avec des moyens venant des impots?
Signaler un abusInutile d'employer le conditionnel, ce monsieur a bel et bien fait l'objet d'une condamnation il y a quelques années. Il a une certaine expérience dans la mise en place de chaînes de Ponzi. Quant à cette nouvelle affaire, où rien n'a été fait dans les règles (collecte de fonds via crowdfunding sans agrément Banque de France, non respect des mentions légales, récupération d'un produit chinois à 20 euros afin de le faire passer pour le produit "maison" pour lequel les souscripteurs crédules avaient donné leur argent), elle va faire quelques milliers de victimes, certaines pour plusieurs milliers d'euros. Tout le système reposant sur un montage pyramidal (on ne peut même pas parler de Ponzi, puisque personne, pas même les premiers souscripteurs, n'ont revu leur argent), assorti de "bonus de parrainage", il serait également bon que la justice s'intéresse aux "parrains" à la tête du réseau, qui eux ont touché de confortables "bonus".
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