La conformité au règlement général sur la protection des données (RGPD) n’est pas une mince affaire. Pour soulager les entreprises et simplifier les procédures RGPD en entreprise, Leto annonce lever 1,2 million d’euros en amorçage. Ce premier tour de table est réalisé auprès de Kima Ventures, 50 Partners, Polymatter Ventures et plusieurs business angels. Parmi eux, on retrouve Olivier Pailhes et Pierre-Baptiste Béchu (co-fondateurs d’Aircall), Marc Xavier et Dali Kilani (CRO et CTO de Lifen), ainsi que Bernard Kirsch – responsable de la confidentialité des données chez L’Oréal. Cette start-up, fraîchement incubée chez TechUP de BNP Paribas, fait d’ores et déjà partie du Future 40 de 2022, les 40 start-ups les plus prometteuses de Station F. Elle s’est également fait remarquer en juin dernier après avoir été citée dans le radar cybersécurité 2022 de BPI France et Wavestone.
Avec cette levée de fonds, la jeune pousse souhaite accélérer le déploiement de sa solution d’automatisation SaaS auprès des PME et ETI françaises. Fondée par Benjamin Lan Sun Luk et Edouard Schlumberger en 2021 et commercialisée depuis janvier 2022, Leto a été créée « dans l’objectif d’aider chaque organisation à mieux respecter les données personnelles de chaque citoyen européen » précise-t-elle dans un communiqué. Elle compte aujourd’hui une quinzaine de clients et « vise un minimum de 100 clients d’ici 18 mois ». Pour assurer ce développement, une dizaine de postes sont à pourvoir dans toutes les expertises : growth marketing, business developer, customer success, legal, tech, et finance. A ce jour, les équipes sont hébergées à Station F. Elle affirme par ailleurs vouloir développer sa technologie en intégrant des briques d’intelligence artificielle.
Le RGPD, un sujet frileux pour les entreprises
Pour Edouard Schlumberger, co-fondateur de Leto, la question du RGPD et de son application reste laborieuse : « 4 ans après l’entrée en vigueur du RGPD, c’est toujours un casse-tête pour une PME de se mettre en conformité, et surtout de la maintenir dans la durée. C’est là où l’approche Privacy Ops, ou l’automatisation des processus prend tout son sens ». La jeune pousse propose plusieurs services notamment un mapping automatisé des données personnelles – qu’elles soient structurées ou non – des clients, fournisseurs, salariés, etc. d’une entreprise. De là, découlent un registre de données automatisé, des exercices de droits automatisés, ainsi qu’une feuille de route sur la gestion du risque. Les utilisateurs ciblés dans les organisations sont les équipes administratives et financières, opérationnelles, techniques ou encore marketing.
Avec près de 100 intégrations disponibles et une installation en SaaS ou sur site, Leto ambitionne d’apporter « l’outil indispensable à quelconque organisation souhaitant optimiser la gestion des process liés à cette obligation juridique chronophage ». La start-up précise : « Notre technologie ne stocke ni ne copie vos données. Nous n'y avons jamais accès ». Les connexions sont donc entièrement chiffrées, aucune donnée personnelle n’est sauvegardée et l’hébergement est 100 % français, assure-t-elle. Grâce à son outil, Leto met le doigt sur un point critique, mais essentiel désormais. La question du respect de la vie privée et du traitement des données personnelles revient en effet sans arrêt sur le tapis, et les consommateurs français sont les premiers impactés par les manquements des entreprises.
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