La rédaction du Monde Informatique vous a donné rendez-vous le mercredi 29 septembre 2021 pour son émission IT Tour 2021 avec une première étape consacrée à la région Auvergne Rhône-Alpes. Cet événement a été réalisé en partenariat avec l'Adira, le Clusir Rhône Alpes et Club 27001 et bénéficie par ailleurs du soutien de l'AFCDP, du Cesin et du Clusif.
Dans le cadre de cette émission, le grand entretien de la rédaction a été mené avec Thomas Chejfec le DSI d'Haulotte qui a répondu aux questions de la rédaction pour exposer les principaux enjeux orientés transformation numérique et low code au service des utilisateurs du groupe. Parmi les retours d'expérience, vous avez pu retrouver celui de Nina Reignier Tayar, directrice du numérique de l'Université Grenoble Alpes qui est revenue sur le projet de référentiel de gestion des accès et des identités multi-établissements. Après les thématiques autour de la transformation numérique, du low code ou encore de la gestion des identités, c'est sur celle du SD-WAN que le DSI d'Oogarden, Renaud Causier, est intervenu. Une séquence dédiée aux entreprises einnovantes, avec le concours de MyFrenchStart-up, a donné l'occasion à Cyrille Elsen, DSI de la jeune pousse innovante Serenecity d'effectuer une démonstration de visualisation des cybermenaces et d'automatisation des règles de blocage.
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Le low code valorise les compétences du collaborateur
Grâce au low code des applications simples mais astucieuses ont pu être développées explique Thomas Chejfec, DSI d'Haulotte. (crédit : LMI)
Fabricant de nacelles et de motrices permettant le travail en hauteur, le groupe Haulotte réalise environ 500 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 2 500 employés. Présent en Asie, en Europe et aux Etats-Unis, le groupe fait un focus particulier de son activité sur la Chine. Il y a trois ans Haulotte a engagé un plan de restructuration portant sur la place de la DSI dans les directions métiers, un plan arrivé à terme avec à la clé un nouveau plan stratégique IT. « Nous avons engagé un fort virage vers le digital dans nos produits et l'IT à un gros rôle à jouer », explique Thomas Cheifec. Aujourd'hui, cinq fondations forment le plan informatique de Haulotte : user centricity, business value, IT basics, data et sécurité.
Dans le cadre de l'amélioration de l'expérience utilisateur, Haulotte a développé plusieurs actions : les digitips, des sessions de formation avec 5 collaborateurs dans un lieu ouvert échangeant sur une thématique (tableaux croisés dynamiques, mieux publier avec Teams...) pour partager du savoir. « Ces 180 thématiques sont actées par les utilisateurs ce qui permet de suivre la tendance de ce que les utilisateurs veulent avoir dans cette formation », indique Thomas Chejfec. Mais aussi capitaliser sur les idées externes, développer la certification digitale des utilisateurs (data, matériels et développement), et créer un écosystème autour d'une nouvelle forme de SI grâce au low code. Parmi les exemples : un outil de réapprovisionnement automatique en bout de ligne qui va être diffusé dans plusieurs usines, le carnet d'accueil digital des visiteurs, les points de contrôle machine... « Si j'avais voulu développer tout cela il aurait fallu que j'embauche 5 développeurs, avec le low code on permet à un collaborateur de s'épanouir tout en valorisant ses compétences », explique le dirigeant. « A partir du moment ou j'ai un collaborateur qui a une bonne idée et que son manager est bon, let's go ».
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Spécialisé dans la vente en ligne de produits pour l'aménagement de l'extérieur, Oogarden créé en 2006 avoisine les 100 millions d'euros de chiffre d'affaires. Historiquement, ces différents sites sont connectés via un MPLS Orange contractualisé par un hébergeur. Contraint de changer les connexions de tous ses suites après un partenariat de son hébergeur avec IP-Line, Oogarden en a profité pour contractualiser en direct avec l'opérateur, augmenter les débits et passer à la fibre optique.
Des coûts très faibles avec le SD-WAN
Le DSI d'Oogarden Renaud Causier sur la matinée IT Tour web TV 2021 du Monde Informatique. (crédit : LMI)
Dans le cadre de son projet, Oogarden a étudié les offres Orange et Jaguar Networks. « Les plus du MPLS c'est l'ancienneté et la fiabilité éprouvée, et aussi d'avoir un seul opérateur donc un seul support en cas de problème », indique Renaud Causier. « Le MPLS est une technologie vieillissante et les liens sont chers à l'international alors que pour l'on peut chercher des coûts très faibles avec le SD-WAN, il y a des sorties internet via chaque opérateur local ce qui évite d'encombrer le réseau principal et on peut y connecter différentes technologies hertziennes, 4G, fibre FTTH ou FTTO ».
L'IAM au service de l'urbanisation du système d'information
Nina Reignier Tayar, Directrice du numérique de l'Université Grenoble Alpes en duplex visio sur la prochaine émission web TV IT Tour 2021 Auvergne Rhône-Alpes du Monde Informatique. (crédit : LMI)
Directrice du numérique de l'Université Grenoble Alpes (58 000 étudiants) - et également membre du conseil d'administration du CSIES (comité des services informatiques de l'enseignement supérieur et de la recherche) -, Nina Reignier Tayar porte notamment un projet de référentiel de gestion des accès et des identités multi-établissements. En termes d'équipements, l'UGA compte 6 000 postes de travail, gère 200 applicatifs et 100 000 comptes informatiques. « Nous avons fait le constat d'une multiplication des comptes d'accès, d'une complexité globale et d'un enjeu de sécurité pour savoir qui accède au SI, pour quelles raisons et à quelle période », explique Nina Reignier Tayar.
Pour répondre à ces différents objectifs et au besoin d'unicité des comptes, l'Université est partie sur une solution IAM basée sur un développement interne, open source pour avoir « une solution efficiente maitrisée et mise à jour », précise Nina Reignier Tayar. Les capacités multi-sites et de gestion des habilitations de cet outil, baptisé Biper (base interuniversitaire des personnes et de leur rôle), permet un enrôlement immédiat des personnes. « Nous avons câblé tout notre SI avec une cinquantaine de sources de données pour alimenter Biper par des flux automatisés et manuels permettant à des correspondant nommé et identifiés de faire des saisies manuelles pour des accès temporaires ». Plus qu'un référentiel d'accès au SI, Biper est aussi utilisé pour faciliter l'urbanisation des SI liée à des changements majeurs d'applications. « On s'est rendu compte que l'on peut utiliser notre IAM comme un hub de données pour urbaniser notre système d'information », confirme Nina Reignier Tayar.
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Dans le cadre de l'émission, le DSI de la start-up Serenecity Cyrille Elsen a par ailleurs effectué une démonstration de cette solution articulée autour de plusieurs modules couvrant de nombreuses fonctions cybersécurité. Les tableaux - très visuels - de compromissions d'identifiants réseaux et adresses IP permettent de réagir rapidement face à des risques de ransomware ou d'attaques par rebond. Pour la partie IPS, la solution proposée par Serenicty s'appelle Detoxio et vient en coupure entre l'accès Internet et les équipements informatiques. Côté IDS, c'est Probio qui assure le service fonctionnant aux dires de Cyrille Elsen comme un « mini EDR ».
L'IT Tour Auvergne Rhône Alpes a bénéficié du soutien de Veeam, Nutanix et Intel, Matrix42, Hub One, Dell Technologies et Darktrace.
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