Les Etats-Unis envisagent de porter la durée de rétention des données de connexion des utilisateurs à 24 mois. C'est ce qui est ressorti d'une réunion entre le directeur du FBI, Robert Mueller, le ministre de la justice, Alberto Gonzales, et une quinzaine de représentants des secteurs télécoms et Internet, dont Google et Microsoft. La mesure envisagée permettrait, selon ses partisans, de palier l'insuffisance de la loi Electronic Communication Transactional Records, votée en 1996, qui enjoint les FAI à conserver pendant 90 jours les logs, à la demande des autorités. Les Etats-Unis, s'ils adoptaient cette prolongation à deux années, s'aligneraient sur la position prise par l'Union européenne en décembre 2005 : les données relatives aux communications téléphoniques et électroniques sont désormais conservées jusqu'à 24 mois dans le Vieux continent. Aux Etats-Unis, l'incertitude prévaut cependant encore sur les modalités de la conservation, notamment sur l'inclusion ou non des requêtes des internautes dans les moteurs de recherche. Quoiqu'il sera décidé, les autorités ne manqueront pas de rappeler les louables intentions animant leur dessein : il s'agit, en l'espèce, de s'entourer du maximum de mesures pour lutter contre la pédophilie et le terrorisme. Les associations de consommateurs et de défenses de libertés individuelles ne semblent pas s'émouvoir de la finalité du projet d'extension, à l'image du Centre pour la démocratie et la technologie. L'organisation estime ainsi que la mesure "menace la vie privée et pose un problème de sécurité...dès lors que le public se soucie de la sécurité et de la vie privée"(sic).
Rétention des données de connexion : les Etats-Unis envisagent un délai de deux ans
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