Sony, le numéro deux mondial de l'électronique grand public, rejoint la longue liste des entreprises qui se restructurent.
Représentant quelque 70 % des revenus du groupe, la branche électronique perd régulièrement des parts de marché, notamment sur les produits qui ont porté sa renommée : les télévisions et l'audio portable. L'exercice 2004 se concluait ainsi sur un chiffre d'affaires en baisse de 4,5 %, à 7 159 Md ¥ ( 53 Md€).
Conduite par Howard Stringer, le nouveau PDG arrivé en juin, la restructuration se veut ambitieuse et s'annonce saignante. Le but : économiser 200 Md¥, atteindre un CA de 8000 Md¥ et une marge opérationnelle de 5 % à la fin de l'exercice 2007. Pour y parvenir, Sony entend tout d'abord réorganiser la branche malade. Les centres de décisions de l'activité électronique seront ainsi réduits à deux unités et une division. La quantité des modèles commercialisés diminuera de 20 % et le groupe se concentrera sur quelques produits à succès : haute définition, mobilité, jeux et loisirs... Il procèdera également à la vente d'actifs immobiliers et compte vendre ou fermer onze de ses 65 usines avant 2008. Surtout, Sony s'apprête à supprimer 10 000 postes, soit 7 % de ses salariés. Le Japon sera durement touché, avec 4000 départs, le reste étant partagé dans l'ensemble du monde.
En attendant les premiers effets de ces ajustements stratégique de grande ampleur, les prévisions pour les résultats de l'exercice en cours ont été revues à la baisse. Si le chiffre d'affaires reste inchangé, à 7250 Md¥, le résultat opérationnel passe en revanche dans le rouge, à 20 Md¥, contre un gain de 30 Md¥ annoncé en mars. De même, le résultat net est attendu dans le rouge avec une perte de 10 Md¥, soit 73,7 M€.
Restructuration : et maintenant, Sony
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