En fonction des segments auxquels ils appartiennent, les équipements d'infrastructures informatiques ont connu des fortunes commerciales bien différentes entre juillet et septembre derniers. Autant le dire d'emblée, la seule catégorie ayant (largement) tiré son épingle du jeu est celle des serveurs. Selon Context, les revenus que les grossistes IT du vieux continent ont tiré de la vente de ces produits ont bondi de 22,9 % d'une année sur l'autre au troisième trimestre 2024. Les matériels conçus pour le traitement des charges de travail d'IA y ont nettement contribué. Leur part des ventes trimestrielles totales de serveurs est passée de seulement 1 % l'an dernier à 13,5 % désormais.
La croissance va se tasser pour les serveurs
« Cette croissance, combinée à la reprise des ventes des distributeurs aux grandes entreprises, crée une dynamique positive pour le marché des serveurs », indique Gurvan Meyer, analyste chez Context. Cette dynamique ne devrait toutefois pas se maintenir à un niveau aussi élevé. Le cabinet d'études n'anticipe « que » 7,2 % de hausse pour les revenus des grossistes européens sur le marché des serveurs au quatrième trimestre. Ce qui aboutirait à une progression en valeur de 8,8 % sur l'ensemble de l'année 2024.
Sur le marché du stockage, l'évolution a été et sera différente. Si Contexte ne communique pas de chiffre précis, son analyste Gurvan Meyer déclare que « bien que nous prévoyions une croissance modeste des prix des mémoires flash pour entreprise et de la demande des grandes entreprises au quatrième trimestre 2024, le marché global du stockage reste confronté à des défis. » Avec 20 % de recul par rapport au troisième trimestre 2023, le résultat des ventes d'infrastructure hyperconvergée, a été particulièrement décevant. Toutes catégories de produits de stockage confondus, Context table sur un recul de 1,2 % des grossistes pour les 12 mois de cette année.
Près de 15 % de recul annuel attendu dans les réseaux
Il y a pire encore, en l'occurrence dans la catégorie des équipements réseaux. Au troisième trimestre 2024, leurs ventes en valeur ont chuté de 22,8 % d'une année sur l'autre. « En dépit de ce ralentissement, il y a des signes de reprise au T4, avec des revenus en hausse de 2,2 % en glissement trimestriel. Nos perspectives pour le reste de l'année 2024 sont prudentes, avec une prévision d'évolution des revenus de -14,6 % en glissement annuel au quatrième trimestre, suivie d'une baisse de -22,2 % pour l'ensemble de l'année », précise Gurvan Meyer. 2025 sera peut-être meilleures, si une amélioration du contexte macro-économique venait stimuler l'appétit d'achats des grandes entreprises.
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