Enième rebondissement dans l’affaire de la reprise d’AtoS avec l’annonce ce week-end de la signature d’un accord avec les créanciers et les banques de la société pour la reprise et le sauvetage de la SSII. La semaine dernière, David Layani et son consortium (Walter Butler et Econocom) avait jeté l’éponge dans ce dossier. Le dirigeant avait dans la foulée annoncé sa démission du Conseil d’administration (ainsi que Helen Lee-Bouygues) et la revente de sa participation au sein d’Atos (21% des actions pour 175 M€).

Les créanciers ont donc décidé d’y aller seul, malgré la lettre de Daniel Kretinsky qui réitéré la semaine dernière son intérêt pour la reprise d’Atos. Le plan négocié prévoit une augmentation de capital de 233 M€, un apport de nouveaux financements de 1,5 à 1,675 Md€ et une réduction de la dette de 3,1 Md€. Le groupe constitué de DE Shaw, Boussard & Gavaudan, Tresidor, Syquant, SPG, Fidera, Blackrock et AG2R. Il a aussi obtenu l’accord des banques dont la Deutsche Bank selon les Echos.

Une procédure accélérée

Il reste maintenant à faire valider ce plan par le tribunal et obtenir certaines approbations comme celle de l’AMF. Atos a mis en place une procédure accélérée pour éviter la perturbation avec les Jeux Olympiques. « Les opérations de restructuration seront ensuite mises en oeuvre au cours du second semestre 2024 en vue d'une réalisation effective d'ici la fin de l'année 2024 ou au cours du premier trimestre 2025 », peut-on lire dans le communiqué de presse.

A noter que l’accord négocié préserve deux opérations en cours. La première est le rachat par l’Etat à hauteur de 700 M€ des activités sensibles d’Atos, « 100% des activités d’Advanced Computing, de Mission-Critical Systems (MCS) et de Cybersecurity Products de la division BDS (Big Data & Cybersécurité) ». La seconde est la négocation du rachat de Worldgrid par Alten.