Prés de 70% des utilisateurs Redis envisagent des alternatives après la décision de l’éditeur de changer de licence. C’est un des résultats d’une enquête menée par Percona, un spécialiste dans les SGBD open source et réalisée par Forrester et Redmonk. Pour mémoire, Redis a en mars dernier décidé d’abandonner la licence BSD à trois clauses pour adopter une double licence : Redis Source Available License (RSALv2) et Server Side Public License (SSPLv1).

L’objectif de cette évolution est d’empêcher les grands fournisseurs de cloud de fournir des alternatives gratuites aux services hébergés par Redis. L’éditeur suivait ainsi la voie de plusieurs autres acteurs comme MongoDB, Elastic ou Confluent qui ont adopté des licences moins permissives. Cette décision a entraîné une réaction immédiate avec la création d’un fork nommé Valkey et placé sous l’égide de la Fondation Linux. Le dérivé dispose du soutien de plusieurs grands acteurs de l’IT, AWS, Google et Oracle, entre autres.

Valkey se positionne en première alternative

L’enquête de Percona montre que Valkey s’impose comme une alternative crédible à Redis. 83 % des grandes entreprises interrogées ont déjà adopté le fork ou le testent. Ces pourcentages sont respectivement de 77 % et 70 % pour les petites et moyennes entreprises. Un fait inhabituel, car les grands comptes ne bougent pas d’habitude aussi vite. Il faudra attendre quelques mois pour voir si cette migration se concrétise et son ampleur.

Le mécontentement est donc profond et l’envie de trouver une alternative réelle. En dehors de Valkey, les sondés explorent les pistes DragonflyDB, KeyDB et Skytable. Pour le CEO de Percona, Ann Schlemmer, « le problème de Redis n'est pas une question d'open source par rapport à une licence propriétaire ; c'est une question de transparence par rapport à une tromperie ».