Pandémie oblige, l’édition 2020 de la Kubecon en Europe a basculé en virtuel. En conséquence, plusieurs annonces ont été faites par les partenaires de l’évènement, dont Red Hat. Très en pointe dans le domaine des conteneurs et de Kubernetes, la filiale d’IBM a profité de la tribune virtuelle pour lancer officiellement OpenShift 4.5 qui apporte plusieurs innovations.
La première est Virtualization Platform. « C’est le fruit d’un problème qui s’est posé il y a deux ans et demi, à savoir comment organiser OpenStack et OpenShift », souligne Nick Barcet, senior director technology strategy chez Red Hat. De cette problématique est né le projet Kubvirt avec pour ambition de « traiter les VM comme des conteneurs », poursuit le responsable. S’en est suivi un travail important pour codifier les caractéristiques des VM (sous KVM) dans Kubernetes.
« Par exemple, nous avons ajouté un composant multus pour que les VM puissent avoir plusieurs adresses IP ». Aujourd’hui, la passerelle entre le monde de la virtualisation et celui des conteneurs est terminée. Depuis OpenShift, « les mêmes commandes servent pour les VM et les conteneurs, comme l’allocation de ressources », souligne Nick Barcet. OpenShift 4.5 propose par ailleurs de gérer l’automatisation des déploiements de VSphere de VMware.
Un premier pas vers l’edge computing
Autre annonce faite pendant la Kubecon, la capacité pour OpenShift d’adresser les problématiques de edge computing. « C’est un peu comme un oignon avec plusieurs couches à adresser en fonction des cas d’usage. Tous les secteurs sont touchés par l’edge computing, les télécoms pour la 5G, les industriels avec l’automatisation des chaînes de production, les transports avec l’optimisation des moteurs », constate Nick Barcet. Seul hic, « il est très difficile d’élaborer un modèle de déploiement », avoue le dirigeant. Il en distingue néanmoins 3 dont un vient d’être lancé.
« Il s’agit d’un petit cluster Kubernetes de 3 nœuds qui s’adapte aux environnements contraints. Avec les outils Advanced Management pour Kubernetes, il est possible de gérer des milliers de clusters pour l’edge computing », précise-t-il. Ce passage à l’échelle demande de repenser le modèle de gestion et d’aller vers un modèle DevOps. Il existe aussi deux autres modèles de déploiement, « un où il y a une bonne connexion et un autre où la connexion est intermittente. Dans ce cas-là, il peut être judicieux d’avoir qu’un seul nœud dans le cluster. Nous y travaillons », assure le dirigeant.
Commentaire