La Commission européenne est décidément le poil à gratter de bon nombre de géants web et tech. Après avoir annoncé une amende record à l'encontre de Google dans une affaire d'abus de position dominante concernant son système d'exploitation mobile Android, l'institution a désormais dans son viseur le rapprochement entre Gemalto et Thales. Annoncée en décembre dernier, l'offre publique d'achat de ce dernier sur le spécialiste de la carte à SIM et maintenant du NFC, de l'eSIM du cloud et de la cybersécurité, poserait en effet certains soucis aux yeux de la Commission qui vient à cet effet de lancer une enquête approfondie afin d'y voir plus clair.
« La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie afin d'apprécier le projet d'acquisition de Gemalto par Thales au regard du règlement de l'UE sur les concentrations. La Commission craint que la concentration conduise à une hausse des prix et à une réduction du choix et de l'innovation pour les consommateurs de modules matériels de sécurité », peut-on lire dans un communiqué. « À ce stade, la Commission craint que l'opération envisagée élimine la pression concurrentielle qu'exercent Thales et Gemalto l'une sur l'autre et sur les quelques autres acteurs qui resteraient sur le marché, ce qui risquerait de créer un acteur dominant au niveau mondial. La Commission craint également qu'en réduisant le nombre d'acteurs sur le marché et en dissuadant l'entité issue de la concentration d'exercer une concurrence effective, l'opération ne conduise à une hausse des prix et à une baisse de l'innovation. »
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