Capgemini vient de réussir son OPA amicale sur Altran. Le 4 février 2020, l’entreprise de services numériques présidée par Paul Hermelin détiendra 53,57% du capital d’Altran et au moins 53,41% des droits de vote. Elle dépasse ainsi le seuil de succès de l’offre fixé à 50,1% du capital social et des droits de vote de la société d’ingénierie française à laquelle elle a adressé une offre de rachat en juin dernier. L'issue n'était pas écrite puisqu'une partie des actionnaires d'Altran refusait d'apporter leurs actions à l'offre.
Avec Altran, Capgemini veut accompagner les industriels dans leur transformation numérique au niveau mondial. Mais depuis l’annonce de cet objectif, le fonds activiste Elliott, détenteur de 14% du capital d'Altran, demandait au numéro 1 français des services IT de relever le prix fixé à 14 euros l’action, estimant que cette offre ne valorisait pas suffisamment la société convoitée. Des recours ont été déposés par l’Association pour la défense des actionnaires minoritaires mandaté par Elliott. Après avoir à plusieurs reprises refusé, Capgemini a fini par augmenter de 0,50 € le prix proposé par action, à la mi-janvier, en précisant qu’elle se tournerait vers d’autres opportunités stratégiques en cas d’échec de l’offre. Ce ne sera pas nécessaire.
Pas de contrôle d'Altran avant la fin du recours d'un actionnaire
« Nous sommes satisfaits que le marché ait validé ce projet. Ensemble, Capgemini et Altran vont pouvoir offrir une combinaison unique d’expertises et devenir un leader mondial de l’Intelligent Industry », vient de commenter Paul Hermelin dans un communiqué. Dominique Cerutti, PDG du groupe Altran, déclare pour sa part que cette nouvelle étape dans l’histoire d’Altran vient couronner la transformation du groupe et exprime sa « plus profonde reconnaissance » aux 50 000 collaborateurs du groupe qui ont « contribué à positionner Altran à un tel niveau d’excellence et qui sont restés engagés tous ces derniers mois ».
Capgemini précise qu’il ne prendra pas le contrôle d’Altran dans la décision de la cour d’appel de Paris sur le recours formé par un actionnaire. Celui-ci doit intervenir d’ici fin mars 2020.
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