Le rachat d’Altran par Capgemini serait-il en danger ? Alors que la SSII a fait une offre à 3,6 Md€, plus 1,4 Md€ de reprise de dette, au spécialiste des services d'ingénierie et de R&D, des actionnaires de ce dernier manœuvrent pour faire barrage. D’après nos confrères de BFM Business, le fonds activiste Elliott est entré au capital d’Altran en achetant 10,12 millions d’« equity swaps » qui pourront le placer comme troisième actionnaire de l’entreprise, derrière Select Equity Group et Capgemini.
Mais Elliott refuserait d’apporter ses actions dans l’OPA amicale de la SSII. Pas de détail sur les motivations du fonds, qui pourrait seulement chercher à faire monter les enchères. Capgemini est pourtant resté sur ces positions, estimant son offre attractive. Paul Hermelin, PDG du groupe, a ajouté auprès de nos confrères du Figaro que « lorsqu’on fait une opération avec un tel flottant, c’est le risque. Nous verrons si ces arbitragistes s’installent dans la durée et quelles seront leurs intentions ».
17 Md€ de chiffres d'affaires cumulés
Même si cette annonce du fonds va potentiellement ralentir l’OPA, les deux groupes ne semblent pas inquiets de l’aboutissement du rachat. Les deux conseils d’administration ont validé à l’unanimité la procédure et les autres actionnaires interrogés par nos confrères semblaient favorables à ce rachat. S’il est acté le groupe ainsi créé pèserait près de 17 Md€ de chiffre d’affaires et compterait dans ses rangs plus de 250 000 salariés.
Ayant travaillé pour 2 entreprises US qui ont vu Elliot rentrer à leur capital, j'ai été témoin de leur stratégie : beaucoup de revenus, à très court terme, quitte à détruire, démonter... Elliot, c'est l'ouragan Hugo de l'investissement, après leur passage, il ne reste pas grand chose. Si j'étais M. Hermelin, je serais beaucoup moins optimiste...
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