La publication de travaux de recherche qui se sont appuyés sur Facebook pour démontrer l'impact émotionnel des réseaux sociaux sur leurs abonnés a suscité de vives réactions sur Internet. Celles-ci ont conduit l'un des chercheurs ayant mené l'étude, Adam Kramer, à s'expliquer dans un billet hier... sur sa page Facebook. Le compte-rendu des travaux en question a été publié en mars dernier sur le site PNAS, de l'Académie des Sciences des Etats-Unis.
« Nous avons fait cette recherche parce que nous nous préoccupions de l'impact émotionnel de Facebook et des personnes qui utilisent notre produit », explique Adam Kramer dans son billet. Il indique que l'étude visait notamment à vérifier si la lecture de contenus positifs publiés par des amis pouvait susciter des sentiments négatifs ou d'exclusion chez d'autres abonnés au réseau social. « En même temps, nous nous inquiétions que le fait d'exposer des amis de façon négative puisse amener les gens à éviter Facebook ».
Une réaction globalement négative à l'expérimentation
En 2012, les ingénieurs de Facebook ont modifié un algorithme pour quelques centaines de milliers d'utilisateurs (près de 700 000) afin de voir de quelle façon les informations publiées sur les murs du réseau social pouvaient affecter l'état émotionnel des abonnés. Une partie de ces abonnés accédaient à davantage de posts positifs tandis que les autres accédaient à davantage de posts négatifs. Les résultats ont montré que les premiers répondaient de façon plus positive, alors que les seconds communiquaient en réponse des sentiments personnels également négatifs. « Avec le recul, les apports de la recherche ne justifient peut être pas toute cette anxiété », reconnaît Adam Kramer dans son post en admettant aussi n'avoir pas présenté clairement les motivations dans l'article.
La réponse à l'expérimentation a, de son côté, été globalement négative, en particulier parce qu'elle n'a pas été notifiée aux utilisateurs, ainsi que l'exprime dans un billet James Grimmelmann, professeur de droit à l'Université du Maryland.
Quand Facebook exacerbe les sentiments entre ses membres
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Réaction
Le compte-rendu d'une recherche menée sur Facebook montre de quelle façon on peut être affecté par les émotions exprimées par ses amis, sans interaction directe entre les personnes. Des travaux dont la révélation a suscité des critiques parmi les utilisateurs.
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