« Tous les moteurs de croissance fonctionnent, sur l'ensemble des segments de marché », souligne Béatrice Kosowski, présidente d’IBM France lors d'un point presse. Une réponse à la question sur l’état de santé de la filiale française en 2023. « Dans la présentation des résultats du troisième trimestre 2023 par Irvind Krishna, la France a été citée comme zone de croissance », assure la dirigeante. Sans donner de détails chiffrés sur le marché hexagonal, elle observe une très grosse performance de l’activité hardware et en particulier du stockage (+30 %). Pour expliquer ce regain, elle évoque « une montée en puissance de nos partenariats et l’attractivité de l’offre ».
Sur l’activité mainframe, « la France se classe dans le top 3 au niveau mondial » avec une « forte adoption de la dernière gamme, le z16, lancée en mai dernier », poursuit-elle. Une tendance qui s’inscrit dans un cycle de renouvellement et qui impacte la maintenance. « En offrant la première année de support, ce marché-là n’a pas connu de croissance », glisse Béatrice Kosowski. Sur la partie cloud, elle souligne l’intérêt pour les cloud dédiés comme celui réalisé pour la BNP. Elle regarde aussi avec attention le développement des cloud de confiance et en particulier Numspot où les logiciels d’IBM seront disponibles sur la marketplace. « Nous avons également noué des partenariats technologiques avec OVH et Cloud Temple », précise la responsable.
L’IA, un accélérateur de croissance pour 2024
Des bons résultats qui font que la direction d’IBM anticipe « des objectifs ambitieux de croissance pour 2024 », selon les mots de Béatrice Kosowski. Sans donner de chiffres, elle rappelle que « le marché français est grand pour prendre des parts de marché ». Si l’activité mainframe va subir un ralentissement en étant « à la fin d’un cycle », l’IA devrait par contre porter la croissance. « L’IA va déplafonner les budgets IT », assure la dirigeante. L'occasion de mettre en avant la solution WatsonX présentée en mai dernier.
Un constat partagé par Alex Bauer, directeur général d’IBM Consulting France : « Aujourd’hui, nous avons 10 réunions par semaine autour de l’IA générative ». Même s'il concède que la concrétisation financière est pour l’instant modeste (quelques centaines de millions de dollars au niveau monde). Il n’en demeure pas moins que l’intérêt existe et il voit trois cas d’usage sur cette technologie : « L’expérience client avec les centres d’appel, la génération de code avec une orientation vers la modernisation applicative et les ressources humaines avec des chatbots qui se mettent en place à destination des employés ». Il ajoute que le secteur de la supply chain, en pleine réflexion de transformation, regarde avec attention les bénéfices de l’IA.
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