Les starts-up en cybersécurité françaises ont le vent en poupe pour les levées de fonds, comme l’indiqué récemment un baromètre publié par Tikehau Capital. Preuve en est, l’annonce de Sekoia.io d’une seconde levée de fonds de 26 M€. Elle a été menée auprès de Revaia (fonds dirigé par Alice Albizzati et Elina Berrebi), avec la participation d’Unexo (fonds d’investissement du Crédit Agricole), appuyée par le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine, et le soutien de ses investisseurs historiques Bright Pixel Capital, Omnes Capital et Bpifrance. Pour mémoire, l’éditeur spécialisé dans la lutte contre les menaces et la threat intelligence avait levé 35 millions d’euros en mai 2023.

Avec de second tour de table, la jeune entreprise (qui avait été élu start-up IT de l’année 2023 par les lecteurs du Monde Informatique) poursuit plusieurs ambitions nous explique Freddy Milesi, directeur général de Sekoia.io. « Depuis 2023, nous avons développé la présence en Europe avec des équipe en Angleterre et en Allemagne et nous prospections au Moyen-Orient. Cette année, nous regardons pour nous étendre au Royaume-Uni, en Irlande et en Asie-Pacifique », souligne-t-il. Avant d’ajouter sur cette dernière zone « nous sommes en phase de prospection à partir de Singapour pour rayonner sur la Malaisie, la Thaïlande, … D’ici la fin de l’année, nous aurons une équipe et une présence à Singapour ». Et les Etats-Unis, le dirigeant se veut prudent, « nous avons des clients, mais nous sommes en phase d’exploration et la levée de fonds ne va pas servir à investir aux US ». Il laisse néanmoins la porte ouverte à un futur investissement « s’il y a une attraction pour les produits aux Etats-Unis ».

Recruter une cinquantaine de MSSP à l’international

Pour ce volet international, Sekoia.io veut également s’appuyer sur les MSSP (managed security service provider). « Aujourd’hui, nous disposons d’une cinquantaine de MSSP dont un tiers sont à l’international. L’ambition est de recruter cinquante MSSP dans les mois qui viennent pour accélérer notre couverture à l’international », précise Freddy Milesi. En France, ce marché est correctement maillé, glisse le dirigeant avec des noms comme Orange Cyberdéfense, Capgemini, Sopra Steria, i-Tracing, Nomios.

Enfin dernier axe de développement, les agents IA au sein de la plateforme IA SOC. « Avec l’arrivée des LLM, nous avons travaillé sur des assistants IA pour aider les analystes à prendre notre outil en main, mais aussi pour renforcer l’expertise d’un analyste junior ou quand une situation est trop complexe », souligne Freddy Milesi. Aujourd’hui, l’éditeur va plus loin « en présentant un agent IA capable de détecter des menaces et de les gérer comme un analyste de niveau 2 ». Cette vague d’agents IA devrait se renforcer dans les prochains mois.