Les informations sur un même sujet parfois se télescopent. En l’occurrence, Salesforce France vient d’être primé par le cabinet Great place to work comme entreprise où il fait bon travailler. Mais dans le même temps, une vague de départ touche la direction de la filiale française du spécialiste du CRM.
Une première fuite a eu lieu en fin d’année dernière avec le départ de Samuel Bonamigo, ancien responsable des marchés de croissance en EMEA, qui a posé ses valises chez Google Cloud en tant que vice-président EMEA South. Yannis Daubin a débarqué à la tête de ServiceNow France après avoir passé plus de 8 ans chez Salesforce. Maxime Laugier, ancien responsable de grands comptes (opérateurs télécoms, transports, aérien…) est arrivé chez UiPath en tant que country manager pour la France et vice-président Europe du Sud.
Olivier Derrien, Denis Soupault contraints au départ
Denis Soupault a également rejoint UiPath où il a pris pour sa part la direction commerciale sur l’activité finance et assurance de l'éditeur de solutions de RPA en France. Dans un post sur Linkedin, l’ex-responsable commercial de Salesforce annonçait son départ en indiquant, « Ce n’est pas sans émotion et donc avec beaucoup de tristesse que j’ai décidé la mort dans l’âme de quitter Salesforce France en pleine 3ème vague de Covid ». Dans les commentaires, il évoque les raisons du divorce, « je n’ai pas de regret juste de l’incompréhension pour ceux qui m’ont placardisé ». A son arrivée chez UiPath, il a été plus explicite : « Je quitte un climat de défiance pour rejoindre un climat de confiance ».
Mais le départ le plus emblématique est celui d’Olivier Derrien, directeur général et exécutive vice-président. Dans un post du 6 avril, celui qui a accompagné Marc Benioff dans le développement des activités de Salesforce en Europe du Sud et donc en France est amer. « Salesforce ayant décidé de poursuivre son développement sans moi, j’ai dû très récemment et avec regret quitter mes fonctions de Directeur général France, Executive Vice President, après 10 ans et demi d’engagement total », indique-t-il. Il a été remplacé par Hervé Uzan qui assure l'intérim en attendant la nomination dans quelques semaines d’un prochain directeur général.
Ces différents mouvements marquent la fin d’une époque, celle de la conquête. Aujourd’hui, Salesforce est devenu un acteur incontournable du CRM en mode SaaS et s’est fortement développé, effectuant en décembre le rachat de Slack pour 27,7 Md$. Cette valse intervient aussi dans une période où la firme américaine prépare la succession de Marc Benioff. Le nom de Bret Taylor revient régulièrement et il aura peut-être envie d’avoir une nouvelle équipe en France.
"Salesforce France vient d’être primé par le cabinet Great place to work comme entreprise où il fait bon travailler."
Signaler un abusComme quoi entre le paraître et le vécu il y a parfois un gouffre que même des soi-disant professionnels n'ont pas vu !
En attendant, je n'aimerais pas travailler dans ce cabinet car tout le monde va se moquer d'eux maintenant !