Sur le terrain, soucieux d'être bien visibles, les grands sponsors des JO de Pékin (Adidas, Coca-Cola, McDonald's...) s'affichent partout. Pour Atos, responsable de l'infrastructure informatique des jeux, c'est au contraire la discrétion qui prime. « La médaille d'or, pour Atos, c'est de n'être pas visible du tout », affirme Philippe Germond, président du directoire de la SSII française, depuis le poste de commandement informatique du site (le Technical Operations Center). « Nous ne sommes pas un fournisseur grand public. Si notre nom apparaît, c'est qu'il s'est passé quelque chose d'imprévu », explique le dirigeant. Malgré tout, le travail réalisé par Atos doit lui permettre de démontrer sur une grande échelle sa capacité à gérer les projets très sensibles. Une vitrine d'excellence tant pour les partenaires du gouvernement chinois que pour les entreprises locales, ou encore, les partenaires européens. Un nombre d'accréditations deux fois plus important que prévu Les premières journées de compétition se sont déroulées sans anicroche. La plus grosse surprise, jusque-là, est venue du nombre d'accréditions : près de 400 000 personnes (incluant athlètes, sponsors, volontaires et officiels), le double de ce qu'Atos avait prévu. Les Jeux Olympiques, sur lesquels Atos est loin d'être un nouveau venu (la SSII est notamment intervenue sur les JO d'hiver de Turin en 2006), représentent pour le groupe français un chantier différent de ses autres projets, pour lequel il assure à la fois le conseil, les services et l'intégration de systèmes. « Nous devons également intégrer de très nombreux fournisseurs sur lesquels nous n'avons pas de contrôle », ajoute Jeremy Hore, intégrateur en chef du projet JO chez Atos. Parmi les fournisseurs d'équipements informatiques sponsors des jeux de Pékin figure notamment le constructeur chinois Lenovo. 50 personnes déjà à l'oeuvre à Vancouver Fort d'un engagement qui s'étend jusqu'aux JO de Londres, Atos a dès maintenant le regard tourné vers 2012. Mais, d'ici là, il travaille aussi pour les Jeux d'hiver de 2010, à Vancouver, où 50 personnes sont déjà au travail, précise Philippe Germond. Le système informatique mis en place par la SSII pour recruter les volontaires de l'organisation canadienne a été mis en place le 12 février dernier. Depuis cette date, plus de 51 000 personnes (représentant une centaine de pays) y ont eu recours pour déposer leur dossier de candidature.