Oracle veut continuer à simplifier le design de ses solutions applicatives modulaires en mode SaaS, Fusion Applications, qui va de l'ERP au CRM. Parmi les dernières innovations intégrées dans la livraison de la 8è mise à jour du portefeuille applicatif, l'interface utilisateur évolue pour s'inspirer d'iOS 7. Ce « look and feel », baptisé Skyros (nom d'une île grecque), est valable pour l'ensemble des pages, précise le blog officiel d'Oracle. La firme de Redwood Shores a travaillé sur plusieurs axes, un poids plus léger, une apparence plus claire, plus rapide et cohérente. Pour cela, les développeurs se sont appuyés sur « les derniers standards de feuilles de style CSS3 », souligne le blog.
Skyros a vocation à remplacer FusionFX qui était la précédente interface utilisateur. Oracle a indiqué qu'il continuerait à supporter FusionFX au moins jusqu'à la release 9 de Fusion Applications. Par ailleurs, l'éditeur va mettre à disposition un moyen de basculer de FusionFX sur Skyros. L'inspiration avec l'OS mobile d'Apple se retrouve particulièrement sur la barre de navigation supérieure. Oracle a privilégié des pictogrammes à la place des textes pour accéder aux tâches plus rapidement. Par ailleurs, les pages sont plus aérées. Parmi les autres fonctionnalités apportées, l'éditeur a souhaité une meilleure intégration des réseaux sociaux, une section « pour démarrer » et plusieurs tableaux de bord.
Répondre à une évolution du marché
Floyd Teter, directeur de projet chez IO Consulting et expert de Fusion Applications, estime qu' « Oracle veut offrir une même expérience utilisateur aux clients souhaitant tirer toute la puissance des solutions, mais aussi aux clients occasionnels ». Il ajoute que lors du lancement de Fusion Applications, son interface utilisateur répondait à différentes questions, « dis-moi ce que j'ai besoin de savoir, ce que je dois faire sur ce sujet et qui peut m'aider ».
Mais aujourd'hui, le marché a évolué en adoptant une autre approche, qui peut se résumer par « dis-moi ce que je dois avoir et faire et rend le facile », poursuit l'analyste. Cette orientation vers plus de simplicité et un visuel plus accessible vise aussi à séduire les jeunes collaborateurs des entreprises qui portent une attention particulière à l'interface utilisateur. Larry Ellison, CEO d'Oracle, avait déclaré il y a quelques semaines « notre interface utilisateur est calquée sur Facebook, ce qui ne nécessite pas d'apprentissage ». Il semble qu'il aille aussi puiser son inspiration du côté de Cupertino.
Oracle s'inspire d'iOS 7 pour ses applications Fusion
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Réaction
Après avoir vanté les mérites de l'interface utilisateur de Facebook, Oracle s'inspire aussi de l'OS mobile d'Apple pour revoir l'ergonomie de ses applications SaaS Fusion.
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Attention: il ne faut pas répéter les discours marketing des éditeurs sans esprit critique. Il est ainsi DOUBLEMENT inexact d’écrire au sujet d’Oracle « ses solutions applicatives modulaires en mode SaaS, Fusion Applications » car (1) Fusion Applications est également disponible en version sur site donc ce n’est pas que du SaaS et (2) en fait ce n’est même pas du vrai SaaS, mais du cloud. Rappellons-nous la genèse de Fusion : dévelopé pour être le produit de convergence de tous les rachats (PeopleSoft, Siebel, Hyperion etc.) effectué par Oracle. Et comme tous sont des progiciels traditionnels sur site, le produit Fusion a été développé pour être également du progiciel « on premise. » Sauf que entre-temps, est arrivée la déferlante SaaS et donc Oracle s’est précipitée dans la panique a proposer ses produits en mode hébérgé en lui donnant le nom de SaaS.
Signaler un abusOr, tous les experts vous le diront : le vrai SaaS c’est le SaaS en natif (genre SuccessFactors, Workday, TalentSoft etc.) Sur mon blog, Ahmed’s Universe, j’ai décrit en détail ce qu’est le vrai SaaS. Il est donc malhonnète d’induire en erreur les clients en estampillant son produit SaaS alors que ce n’est que du cloud. Ce n’est pas parce que Renault décide d’étiqueter ses Laguna comme étant des camions (situation hypothétique) que nous devons tous répéter que ce sont des camions.
Ahmed Limam
Consultant indépendant, Systèmes d'information
Paris