Oracle n’est jamais à court d’arguments pour amener ses clients on-premise à basculer sur ses services cloud. Et cela se traduit maintenant en déduction sur les factures de support associées à l'achat de licences. A travers le programme Oracle Support Rewards qu'il vient d'annoncer, le fournisseur américain permet aux entreprises de déduire 25 cents sur leur facture de support pour chaque dollar dépensé sur OCI, Oracle Cloud Infrastructure. Pour les clients titulaires de contrats ULA (Unlimited license agreements), la « récompense » est portée à 33 centimes pour chaque nouveau dollar engagé sur OCI.
Les fortes incitations d’Oracle pour le passage au cloud remontent à 2014. L’éditeur offrait alors aux utilisateurs de ses solutions HCM et CRM de convertir leur support on-premise en crédit vers des applications cloud. En 2017, il lançait avec le programme Universal Credits, un contrat unique pour consommer ses services cloud IaaS et PaaS. Par ailleurs, il proposait avec « bring your own license » (BOYL) de transférer leurs licences on-premise vers du IaaS et du PaaS. Plus récemment, à travers les services Cloud Lift présentés au printemps, le fournisseur apporte son aide à la migration vers OCI (Oracle Cloud Infrastructure), sans coûts supplémentaires pour ses clients.
Jusqu'à la suppression des coûts de support
Cette fois, les clients d’applications Oracle sur site qui décideront de déployer certaines de leurs charges de travail sur OCI et pourront faire baisser nettement les coûts de support de leurs logiciels. Jusqu’à les supprimer entièrement, selon Oracle. Le fournisseur donne plusieurs cas de figure. Pour une entreprise payant actuellement 1 M$ de support annuel à Oracle et qui voudrait exploiter deux nouvelles charges de travail sur OCI à hauteur de 2 M$, le gain sur la facture de support serait de 500 000$. Il s’y ajouterait par ailleurs 300 000$ d’utilisation gratuite d’OCI résultant d’un discount sur les volumes traités.
Autre exemple avec un client ULA bénéficiant lui d’une « récompense » de 33% par dollar dépensé. Si la facture de support de ses licences Oracle se monte à 500 000 $, celle-ci sera annulée si l’entreprise migre pour 1,5 million de dollars annuel de charges de travail sur OCI.
Ouverture de la région France d'OCI
Larry Ellison, président d’Oracle, a fait lui-même l’annonce de ce programme de Support Rewards hier soir. Après avoir longtemps renâclé sur le cloud, le fournisseur californien a régulièrement fait monter en puissance les infrastructures de ses datacenters qui en sont maintenant à la 2ème génération avec des services IaaS et PaaS exploitant au maximum ses technologies d’automatisation pour l’administration et la mise à jour des logiciels utilisés (Autonomous Linux, Autonomous Database, Autonomous Data Warehouse).
Selon Larry Ellison, cette infrastructure cloud de 2ème génération exécute les charges de travail critiques les plus exigeantes plus rapidement et de manière plus fiable et plus sécurisée que les systèmes sur site. Oracle l’a progressivement déployée sur ses datacenters au niveau mondial. En Europe, il propose des régions à Francfort et Amsterdam notamment et il va ouvrir comme prévu une région en France cette année.
Il y a quelques jours, Gérome de Gea, directeur EMEA du centre d’excellence Oracle Cloud Infrastructure, et Karine Picard, directrice générale d'Oracle, officialisaient le lancement de cette région France. Les services cloud de ce premier datacenter français d'Oracle installé à Marseille pourront être activés dès septembre, a précisé la DG.
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