Oracle s'est voulu didactique ce matin en présentant son offre de cloud dans un hôtel parisien, à un auditoire de clients et de partenaires, et en particulier sa principale composante, Enterprise Manager 12c, destinée à la mise en place et à l'administration de services en cloud privé. Cette solution a été annoncée à l'automne 2011 sur la conférence OpenWorld.
En « 2 heures chrono », dans le cadre d'une conférence baptisée « Oracle Cloud Builder Summit », l'éditeur s'est mis au défi de démontrer les fonctionnalités de création et mise à disposition des machines virtuelles (provisioning), de test, de consolidation, d'administration et de facturation. Après avoir expliqué comment s'opérait la prise en charge du cycle de vie complet des VM (démarrage, configuration, arrêt, recyclage) et de quelle façon on provisionnait des applications packagées, Oracle a montré l'intérêt de proposer ces environnements en self service, une fois les données techniques paramétrées. « L'enjeu, c'est que les utilisateurs, les projets, les métiers, puissent faire un maximum de choses sans faire intervenir les équipes IT », a rappelé Alain Scazzola, responsable du développement commercial chez Oracle France. Pour l'illustrer, le cas de figure choisi ce matin fut celui de l'ingénieur de test à qui l'on permet d'accéder à une interface en libre service correspondant à son profil « assurance qualité » (QA). L'utilisateur dispose ainsi d'un environnement de « Test as a service » installé au sein d'une infrastructure de cloud privé.
Dans les phases de test, généralement, la préparation des environnements peut prendre jusqu'à 50% du temps et laisse trop peu de temps pour le test proprement dit. D'où l'intérêt d'automatiser le provisionnement de l'environnement (celui des outils et des scripts, de l'application à tester), d'orchestrer le processus et de simplifier le reporting et le diagnostic. En outre, ces procédures de test se font souvent sur des phases limitées dans le temps et il est intéressant de pouvoir supprimer ces environnements une fois que la tâche est achevée.
Refacturer la consommation aux différents groupes d'utilisateurs
Et pour faire prendre conscience des ressources IT consommées, le meilleur moyen, pointe Oracle, c'est de montrer aux utilisateurs (ici, l'ingénieur QA) ce qu'ils consomment, à l'aide d'outils de monitoring et de metering, voire de chargeback, ces derniers permettant de refacturer aux départements qui ont commandé les tests l'infrastructure dont ils ont eu besoin pour les faire. Au cours de la démonstration, ce matin, Oracle a montré comment organiser dans l'environnement de « TaaS » un test de charge qui, bien souvent, ne se fait que tous les trois ans pour les montées de version majeures des applications et qui pourrait se faire plus fréquemment, en particulier lors de la mise en place de correctifs, afin de vérifier leur impact sur les applications avant la mise en production de celles-ci.
Parmi les autres points abordés ce matin, il a aussi été expliqué comment Enterprise Manager permettait de mesurer finement de quelle façon les ressources étaient consommées afin de pouvoir les refacturer aux métiers en fonction de leur utilisation. Au cours de l'année, Oracle France a prévu d'organiser des ateliers pratiques, d'une journée ou de deux heures, au cours desquels ses clients pourront venir manipuler directement la solution Enterprise Manager.
On trouve des solutions concurrentes à celles d'Oracle chez IBM, BMC, HP et CA, notamment. Dell commence lui aussi à explorer ce domaine.
Oracle montre un environnement de test en self-service dans le cloud
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A travers la présentation de sa solution Enterprise Manager 12c, Oracle a montré ce matin l'intérêt de mettre en place, au sein d'un cloud privé, un environnement de « Test as a service ». Celui-ci permet d'utiliser temporairement les ressources IT nécessaires aux tests et de les restituer à l'issue de ceux-ci.
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