A 21$ l'action, soit une somme globale de 8,15 Md$, BEA se dit prêt à se vendre « à des tiers, y compris Oracle ». Sous le coup d'une offre de la part d'Oracle à 17$ l'action, BEA avait d'abord répondu qu'il n'était pas à vendre, puis que le prix fixé ne reflétait pas la valeur réelle de l'entreprise. Finalement, comme dans toute transaction, la proie a elle-même fixé un prix - établi après avoir pris conseil auprès de Goldman Sachs, a précisé BEA - afin de pouvoir entamer des négociations. Pour Massimo Pezzini, analyste du Gartner, cela ne fait aucun doute que les actionnaires de BEA soient prêts à se vendre, 17$ l'action constituant déjà « un bon prix ». Pour lui, le délai avant la transaction est dû à une raison relativement simple : il faut s'entendre sur les 'golden parachutes', ces compensations financières qui seront accordées aux dirigeants de BEA. Quant aux dernières rumeurs disant qu'IBM pourrait intervenir, « j'ai du mal à l'envisager, dit-il, dans la mesure où IBM est de loin le numéro un du marché, et BEA le numéro deux : cela poserait des problèmes vis-à-vis des autorités chargées de la régulation de la concurrence ».