Oracle vient d’étendre la portée de la requête qu’il a adressée le 22 juillet au tribunal de San Francisco dans le cadre de sa bataille contre Android. Il accuse cette fois Google d'avoir détruit le marché sur lequel évolue Java, avec pour conséquence d'avoir entravé les chances du langage Open Source à pouvoir s'imposer sur le marché des OS mobiles. Fin juillet, la société de Larry Ellison avait apporté de nouveaux éléments à son argumentaire sur l’utilisation abusive de Java dans Android. Cette semaine, elle y ajoute d’autres griefs qui incluent les six versions sorties depuis que le procès a été engagé, en août 2010 : Gingerbread, Honeycomb, Ice Cream Sandwich, Jelly Bean, Kit Kat et Lollipop. Toutes « copient des milliers de lignes de code source de la plateforme Java", de même que sa structure et son organisation, pointe Oracle, estimant que cela constitue toujours une violation de copyright.
Bien au-delà des smartphones désormais
Oracle souligne que la mise en oeuvre d’Android s’étend en outre bien au-delà des smartphones désormais, vers d’autres types de terminaux, vers les téléviseurs, les montres, les voitures, les objets de la maison, etc. La publicité sur la plateforme mobile a progressé considérablement contribuant à la source principale de revenus de Google et permettant à ce dernier de « récolter d’énormes profits à la fois par l’exploitation directe et indirecte du code qu’il enfreint », accuse Oracle. « Compte-tenu de la large prédominance qu’Android s’est octroyée par l’utilisation non autorisée de 37 API Java au cours des dernières années », l’OS mobile a désormais détruit de façon irréversible la proposition de valeur de départ de Java comme système d’exploitation mobile potentiel, écrit la société.
En mai 2014, la société de Larry Ellison avait gagné en appel contre Google à l’issue de son procès entamé en août 2010. Par la suite, les deux sociétés s’étaient l’une après l’autre tournées vers la Cour suprême américaine pour qu’elle statue sur la protection des API Java par copyright. Fin juin, la Cour suprême a rejeté la requête de Google, rejet qui ouvrait la voie à Oracle pour lui faire payer des droits de licence.
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