Aux Etats-Unis, le bureau fédéral des programmes de conformité des contrats (OFCCP) a engagé en 2017 une action contre Oracle pour qu’il rectifie le tir sur ses discriminations salariales à l’encontre des femmes et d’employés asiatiques et afro-américains dans 3 de ses départements sur son siège social de Redwood Shores, en Californie. Dans sa plainte, l’OFCCP dit avoir trouvé d’importantes disparités dans les salaires, en prenant en compte les titres des postes occupés, le temps de travail et le niveau de carrière global. Le bureau reproche à l’éditeur de logiciels de gestion de consigner ses employés femmes ou issus de minorités à des fonctions de base et de déprécier leurs rémunérations au cours des années passées chez Oracle. La perte en salaire pour les personnes concernées tournerait autour de 400 millions de dollars. Une nouvelle analyse sur le sujet vient d'être révélée, qui avait été produite en soutien aux plaignants de l'action collective, rapporte le site Wired.
L’OFCCP voulait également que l’éditeur de logiciels de gestion modifie certaines pratiques de recrutement discriminatoires envers des candidats qualifiés, blancs, hispaniques et afro-américains, « en faveur de candidats asiatiques, particulièrement indiens », mentionne le document du 17 janvier 2017 en s’appuyant sur 69 titres de postes. Durant la période examinée, Oracle employait environ 45 000 personnes à temps complet aux Etats-Unis et 7 000 sur son site de Redwood Shores.
Pendant ce temps Intel affiche sa parité sur ses salaires
De son côté, un autre poids-lourd de la tech, Intel, déclare avoir atteint la parité sur les salaires de ses collaborateurs au niveau mondial. Dans un billet, Julie Ann Overcash, vice-présidente pour les ressources humaines, explique plus précisément que le fabricant de puces a réduit le fossé sur le salaire moyen entre femmes et hommes et avec les personnes issues des minorités, à poste égal ou similaire. Elle ajoute qu’Intel tient compte des compensations en stock-options dans son analyse d’équité entre les salaires. La société a commencé à le faire en 2018. Auparavant, les ajustements se faisaient seulement sur le salaire de base et les bonus. Intel emploie près de 107 000 personnes dans plus de 50 pays.
Il reste encore des marges de progression. Les méthodes pour comparaison diffèrent selon les pays, indique Julie Ann Overcash. Au Royaume-Uni, par exemple, les données comparent la compensation moyenne pour l’ensemble des hommes et des femmes. Avec cette méthode, il apparaît alors que les femmes sont encore sous-représentées dans des fonctions senior chez Intel.
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