En direct de San Francisco - Pour la 1ère fois cette année, ce n'est pas en tant que CEO d'Oracle que Larry Ellison a ouvert OpenWorld 2014 puisqu'il vient de céder cette place au tandem Mark Hurd/Safra Catz. Mais ce passage de témoin n'entraîne pas de bouleversements majeurs. Depuis quinze jours, Larry Ellison est président exécutif du conseil d'administration d'Oracle et il garde la main sur la stratégie produits du groupe qu'il a créé il y a 37 ans. C'est donc en qualité de CTO (chief technology officer) qu'il a tenu dimanche soir son traditionnel keynote à San Francisco sur un OpenWorld 2014 largement placé sous le signe du cloud. Cette année constitue un tournant pour Oracle, a assuré Larry Ellison, sur les trois niveaux de cloud opérés par sa société : SaaS, PaaS et IaaS. "Les clients s'attendent à ce que nous leur permettions de faire évoluer leurs applications vers la prochaine génération technologique sans changer une ligne de code. Pour tenir cette promesse que nous leur avons faite il y a plus de 30 ans, nous ne pouvions pas nous borner à faire du SaaS comme Salesforce ou encore du IaaS comme Amazon", a relaté en substance Larry Ellison.
"Nous avons plus d'applications SaaS que n'importe qui d'autre", a-t-il d'abord pointé en faisant le tour des trois suites logicielles disponibles sur ce mode : Customer Experience (qui va du CRM au e-commerce en passant par la gestion des campagnes marketing et la surveillance des réseaux sociaux), Human Capital Management (gestion des ressources humaines) et l'ERP Fusion. Ces trois suites se composent de plusieurs dizaines de modules différents, régulièrement complétés. Et Oracle a procédé cette année à deux ajouts notables, a rappelé le dirigeant. D'une part, "Data as a service" pour apporter des données externes aux responsables marketing. D'autre part, l'éditeur a porté dans le cloud son offre de gestion de la performance et de planification budgétaire Hyperion, qui vient s'ajouter à l'ERP. Elle peut être mise en oeuvre en quelques semaines (2 à 3 mois), à l'aide d'assistants, de modèles et de kits de démarrage. Hyperion dans le cloud compterait déjà plus de 150 clients dont 40 l'ayant démarré en six mois.
Migrer ses applications Java vers le cloud sans rien changer
Le désormais CTO a expliqué que l'attention des entreprises pour les logiciels dans le cloud s'était manifesté en trois vagues. L'intérêt s'est d'abord porté sur ses applications de CRM sur lesquelles Oracle totalise à ce jour 4 257 clients. Cela dit, une bonne part d'entre eux a été acquise par des rachats d'éditeurs spécialisés dans le cloud, comme RightNow ou Eloqua. La deuxième vague d'adoption a porté, il y a deux ans, sur la gestion des ressources humaines. Dans ce domaine, Oracle revendique 5 359 clients (là aussi apportés notamment par des rachats, dont celui de Taleo). La troisième vague se fait en ce moment. Elle concerne les fonctions ERP pour lesquelles l'éditeur affiche un nombre de clients plus modeste, un peu supérieur à 300. Larry Ellison a rappellé que cette offre-là résultait entièrement des efforts de R&D d'Oracle et que sa conception s'était étendue sur 8 longues années.
Sur les autres niveaux du cloud, Oracle a aussi fait évoluer son offre. Dans le PaaS, afin que ses clients puissent y transférer n'importe laquelle de leurs applications Java on-premise sur la plateforme Weblogic Java et la base de données dans le cloud "en appuyant sur un bouton, sans changer une ligne de code", a assuré l'ex-CEO. "Nous avons travaillé dur pour y arriver". Pour les autres applications, les clients peuvent passer sur l'IaaS aussi simplement, a-t-il ajouté. Cette plateforme "massivement mise à jour" constitue l'annonce principale de ce keynote, a souligné Larry Ellison. "Tout est disponible à la demande. On peut moderniser les applications en les passant dans le cloud. Et on peut faire le chemin inverse. Nous sommes le seul cloud qui donne le choix". Ainsi, à partir de ce mois-ci, Oracle propose dans son PaaS des instances de sa base de données en version 12c ou 11G, sur des VM sous Linux.
Réseau social et mobilité pour toute application SaaS
Larry Ellison a décrit la plateforme cloud d'Oracle en la décomposant en trois couches. La fondation est constituée par la base de données. Au-dessus se trouve le service Weblogic Java Cloud, serveur d'applications. La couche supérieure est constituée des fonctions de réseau social, des aptitudes de mobilité, des outils analytiques et de gestion des identités, toutes fonctions dont "héritent" l'ensemble des applications SaaS, a expliqué Larry Ellison. Oracle travaille par ailleurs sur les fonctions de sécurité qui constituent une priorité.
"Nous avons plus d'applications SaaS que n'importe qui d'autre", a-t-il d'abord pointé en faisant le tour des trois suites logicielles disponibles sur ce mode : Customer Experience (qui va du CRM au e-commerce en passant par la gestion des campagnes marketing et la surveillance des réseaux sociaux), Human Capital Management (gestion des ressources humaines) et l'ERP Fusion. Ces trois suites se composent de plusieurs dizaines de modules différents, régulièrement complétés. Et Oracle a procédé cette année à deux ajouts notables, a rappelé le dirigeant. D'une part, "Data as a service" pour apporter des données externes aux responsables marketing. D'autre part, l'éditeur a porté dans le cloud son offre de gestion de la performance et de planification budgétaire Hyperion, qui vient s'ajouter à l'ERP. Elle peut être mise en oeuvre en quelques semaines (2 à 3 mois), à l'aide d'assistants, de modèles et de kits de démarrage. Hyperion dans le cloud compterait déjà plus de 150 clients dont 40 l'ayant démarré en six mois.
Migrer ses applications Java vers le cloud sans rien changer
Le désormais CTO a expliqué que l'attention des entreprises pour les logiciels dans le cloud s'était manifesté en trois vagues. L'intérêt s'est d'abord porté sur ses applications de CRM sur lesquelles Oracle totalise à ce jour 4 257 clients. Cela dit, une bonne part d'entre eux a été acquise par des rachats d'éditeurs spécialisés dans le cloud, comme RightNow ou Eloqua. La deuxième vague d'adoption a porté, il y a deux ans, sur la gestion des ressources humaines. Dans ce domaine, Oracle revendique 5 359 clients (là aussi apportés notamment par des rachats, dont celui de Taleo). La troisième vague se fait en ce moment. Elle concerne les fonctions ERP pour lesquelles l'éditeur affiche un nombre de clients plus modeste, un peu supérieur à 300. Larry Ellison a rappellé que cette offre-là résultait entièrement des efforts de R&D d'Oracle et que sa conception s'était étendue sur 8 longues années.
Sur les autres niveaux du cloud, Oracle a aussi fait évoluer son offre. Dans le PaaS, afin que ses clients puissent y transférer n'importe laquelle de leurs applications Java on-premise sur la plateforme Weblogic Java et la base de données dans le cloud "en appuyant sur un bouton, sans changer une ligne de code", a assuré l'ex-CEO. "Nous avons travaillé dur pour y arriver". Pour les autres applications, les clients peuvent passer sur l'IaaS aussi simplement, a-t-il ajouté. Cette plateforme "massivement mise à jour" constitue l'annonce principale de ce keynote, a souligné Larry Ellison. "Tout est disponible à la demande. On peut moderniser les applications en les passant dans le cloud. Et on peut faire le chemin inverse. Nous sommes le seul cloud qui donne le choix". Ainsi, à partir de ce mois-ci, Oracle propose dans son PaaS des instances de sa base de données en version 12c ou 11G, sur des VM sous Linux.
Réseau social et mobilité pour toute application SaaS
Larry Ellison a décrit la plateforme cloud d'Oracle en la décomposant en trois couches. La fondation est constituée par la base de données. Au-dessus se trouve le service Weblogic Java Cloud, serveur d'applications. La couche supérieure est constituée des fonctions de réseau social, des aptitudes de mobilité, des outils analytiques et de gestion des identités, toutes fonctions dont "héritent" l'ensemble des applications SaaS, a expliqué Larry Ellison. Oracle travaille par ailleurs sur les fonctions de sécurité qui constituent une priorité.
"Tout ce qui est construit sur notre plateforme est multitenant, social, mobile, bénéficie des fonctions analytiques big data in-memory et de la sécurité. Nous avons un large portefeuille d'applications sur notre cloud et, pour l'étendre, nous utilisons notre propre plateforme, de même que nos clients". En l'expliquant, Larry Ellison en profite pour lancer, au détriment de ses concurrents, quelques-unes de ces piques qui font sa marque de fabrique et dont s'amuse volontiers son auditoire.
Workday n'a pas de plateforme, assène-t-il. "Ils ont sauté cette étape". Salesforce, à l'inverse, dispose d'une plateforme de développement, concède-t-il à l'attention de son rival favori (aujourd'hui partenaire), mais cette plateforme est propriétaire, rappelle-t-il, en ajoutant dans la foulée : "Salesforce lui-même développe sur notre plateforme : Java et notre base de données". D'ailleurs, mis à part Workday, tout le monde utilise notre base de données, dit-il encore en riant, y compris SAP, victime lui aussi de son ironie. Epinglant le slogan "HANA powers the cloud" de son concurrent allemand, il s'interroge sur l'existence d'applications cloud tournant sur HANA tout en reconnaissant se montrer impoli. SAP a pourtant commencé à proposer des extensions HANA pour SuccessFactors et à redévelopper ByDesign et des portions d'Ariba pour l'exploiter.
"La database cloud deviendra notre activité principale"
Enfin, le président du conseil d'administration d'Oracle a ajouté que sa société investissait aussi dans l'infrastructure sous-jacente de son cloud (serveurs, systèmes intégrés, stockage, processeurs...) "pour la sécuriser et la fiabiliser au meilleur coût possible". Oracle collabore en particulier activement avec Intel pour optimiser son architecture avec les processeurs du fondeur. Pour en témoigner, la présidente d'Intel, Renee James, avait bénéficié de son propre keynote juste avant celui de Larry Ellison. Elle a rappelé que ce partenariat remontait à 20 ans et a notamment exposé les évolutions de performances apportées aux nouvelles appliances d'analyse de données Exalytics exploitant les derniers processeurs Xeon E7v2.
Pour conclure le chapitre du cloud, le CTO a assuré que celui-ci ne faisait que démarrer. "Nous n'en sommes qu'aux débuts. La base de données est notre activité logicielle principale, elle deviendra notre principale activité dans le cloud", a-t-il prédit. Tout au long de cette édition 2014 d'OpenWorld, Oracle va par ailleurs égréner différentes annonces, en particulier sur ses appliances matérielles et sur son processeur M7. Larry Ellison a abordé rapidement chacune de celles-ci sur lesquelles nous reviendrons au fur et à mesure de leur présentation.
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Workday n'a pas de plateforme, assène-t-il. "Ils ont sauté cette étape". Salesforce, à l'inverse, dispose d'une plateforme de développement, concède-t-il à l'attention de son rival favori (aujourd'hui partenaire), mais cette plateforme est propriétaire, rappelle-t-il, en ajoutant dans la foulée : "Salesforce lui-même développe sur notre plateforme : Java et notre base de données". D'ailleurs, mis à part Workday, tout le monde utilise notre base de données, dit-il encore en riant, y compris SAP, victime lui aussi de son ironie. Epinglant le slogan "HANA powers the cloud" de son concurrent allemand, il s'interroge sur l'existence d'applications cloud tournant sur HANA tout en reconnaissant se montrer impoli. SAP a pourtant commencé à proposer des extensions HANA pour SuccessFactors et à redévelopper ByDesign et des portions d'Ariba pour l'exploiter.
"La database cloud deviendra notre activité principale"
Enfin, le président du conseil d'administration d'Oracle a ajouté que sa société investissait aussi dans l'infrastructure sous-jacente de son cloud (serveurs, systèmes intégrés, stockage, processeurs...) "pour la sécuriser et la fiabiliser au meilleur coût possible". Oracle collabore en particulier activement avec Intel pour optimiser son architecture avec les processeurs du fondeur. Pour en témoigner, la présidente d'Intel, Renee James, avait bénéficié de son propre keynote juste avant celui de Larry Ellison. Elle a rappelé que ce partenariat remontait à 20 ans et a notamment exposé les évolutions de performances apportées aux nouvelles appliances d'analyse de données Exalytics exploitant les derniers processeurs Xeon E7v2.
Pour conclure le chapitre du cloud, le CTO a assuré que celui-ci ne faisait que démarrer. "Nous n'en sommes qu'aux débuts. La base de données est notre activité logicielle principale, elle deviendra notre principale activité dans le cloud", a-t-il prédit. Tout au long de cette édition 2014 d'OpenWorld, Oracle va par ailleurs égréner différentes annonces, en particulier sur ses appliances matérielles et sur son processeur M7. Larry Ellison a abordé rapidement chacune de celles-ci sur lesquelles nous reviendrons au fur et à mesure de leur présentation.
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il faut voir la video de la keynote de Larry Ellison pour comprendre pourquoi il passe la main. Il est fatigué Larry, et son speech est accueilli dans un grand silence. ses blagues tombent à plat..
Signaler un abusDans deux semaines les keynotes de Mark Benioff seront d'un autre calibre.
Avez-vous remarqué que Larry Ellison a annoncé son départ le jour ou Oracle publiait ses résultats? Et pour la énième fois, ce sont de pitres résultats, fruit de la stratégie désastreuse d'Oracle: rachats de produits et migration vers un nouveau produit, Fusion, mal bâti et que les clients rejettent (demandez à la Société générale ou à ING pourquoi après avoir commencé à installer Fusion ces banques ont laissé tomber - ou à la banque suisse UBS qui est sur le point de laisser tomber aussi Fusion) sans parler des scandales de corruptions (en Inde, en Afrique, la banque mondiale, le gouvernment US qui interdit Oracle de soumissionner aux marchés publics US, la condamne à une amende record pour pratiques commerciales illicites etc.)
Signaler un abusLe rachat de Sun est un échec, comme le dit Keith Block, un des patrons ...d'Oracle! Vu que les entreprises migrent vers le cloud, elles n'ont plus besoin d'acheter de grosses machines. Pire, le seul produit vraiment rentable est la base de données, mais là aussi, quand vous migrez votre relation clients vers Salesforce ou votre RH vers Workday, vous n'avez plus besoin de base de données. Le modèle d'Oracle n'a plus que quelques années à vivre.
Larry laisse derrière lui un bilan désastreux. Pour bien comprendre ce qui se passe chez Oracle, je recommande fortement la lecture de "High-tech planet" écrit par un ancien cadre d’Oracle France. Excellent et hilarant il dévoile ce qui passe réellement derrière les titres accrocheurs de la presse. A tel point que les syndicats d’Oracle France le recommandent à leurs adhérents. C’est tout vous dire.
Les premiers chapitres sont en lecture libre sur Amazon.