En direct de San Francisco - Jusqu'où peut-on pousser l'optimisation du logiciel ? A l'échelle ultime, jusqu'au processeur, répond Oracle qui prépare cette prochaine étape sous l'appellation « Software in Silicon ». L'objectif est d'améliorer la sécurité et la fiabilité du logiciel au niveau du matériel, a expliqué sur OpenWorld 2014 le responsable des systèmes chez Oracle, John Fowler (un ancien de Sun Microsystems). Pour le réaliser, la société de Redwood Shores a fait collaborer ses équipes d'ingénierie travaillant sur les logiciels et sur les microprocesseurs. La technologie développée est supportée par le M7, prochaine génération de processeurs Sparc qui a été annoncée sur la conférence HotChips cet été.
Cette puce de 32 coeurs intègre des instructions et des accélérateurs spécifiques qui pourront être mis à profit par des logiciels, en premier lieu la base de données d'Oracle et Java. Parmi les fonctionnalités supportées figurent l'intégrité des données (ADI, Application data integrity), l'accélération des requêtes in-memory de la base de données et la décompression de données exploitées en mémoire. Le rôle d'ADI est de protéger contre les données mémoire invalides ou les dépassements de buffer, en effectuant des contrôles au niveau du matériel plutôt qu'au niveau du logiciel qui le ferait beaucoup plus lentement. Cette technologie fonctionne avec la version 12c de la Database d'Oracle.
Un exemple, fourni sur OpenWorld, de requête s'exécutant sur le processeur.
Tester les instructions ADI dans un cloud sécurisé
Sur OpenWorld, John Fowler a expliqué par exemple que les téraoctets de données placés en mémoire par l'option in-memory étaient plus vulnérables à la corruption par les bugs ou les attaques que lorsqu'ils étaient stockés sur disque. La technologie ADI du Sparc M7 va prémunir contre ces risques sans impact sur la performance, selon Oracle. Pour permettre aux développeurs de tester ces instructions détectant corruptions de données et violations de sécurité, le fournisseur leur propose d'accéder, en avance de phase, à des machines virtuelles sur Sparc M7 et sous Solaris 11, dans un cloud sécurisé.
Dans cet environnement, ils pourront mettre leur code à l'épreuve et l'améliorer en utilisant Solaris Studio, a indiqué le vice-président exécutif, responsable des systèmes. Exemples de code et documentation sont fournis. Cet accès est ouvert aux partenaires OPN d'Oracle et aux clients Sparc sélectionnés pour participer au programme bêta. Il est possible de s'enregistrer sur le site SWiSdev.Oracle.com sur lequel on trouve aussi des démonstrations.
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