En direct de San Francisco - « Nous avons construit la machine idéalement adaptée pour les bases de données en mémoire », a commenté Larry Ellison, PDG d'Oracle, en annonçant sur OpenWorld 2013 le système M6-32 Big Memory Machine, juste après avoir présenté l'option in-memory de sa base de données. Le nom du serveur était connu depuis fin août. Basé sur le tout nouveau processeur Sparc M6 à 12 coeurs (3,6 GHz) et conçu pour fonctionner de façon optimisée avec les logiciels d'Oracle, le système peut recevoir jusqu'à 32 To de RAM pour pouvoir héberger entièrement en mémoire les bases de données et les applications. Il peut exploiter jusqu'à 32 processeurs.
Le serveur est monté dans le même châssis que le Sparc M5-32. Sur OpenWorld, il était présenté sur la scène du keynote dans sa configuration SuperCluster M6-32, c'est-à-dire couplé avec une machine Exadata. Contrairement à l'option in-memory de Database 12c, déjà en test chez plusieurs clients d'Oracle mais qui n'arrivera qu'en 2014, le M6-32 est d'ores et déjà disponible pour 3 millions de dollars. Un prix que Larry Ellison a immédiatement minimisé, comme il le fait souvent, en pointant que la machine ne coûtait que le tiers du serveur P795 d'IBM (affiché à 9,6 M$), avec deux fois plus de mémoire et de bande passante et davantage de coeurs (*).
Le SuperCluster associant un serveur M6-32
et un système Exadata, sur OpenWorld 2013.
« Il y a beaucoup de choses qui s'exécutent en parallèle dans cette machine », a plaisanté le PDG. La communication entre processeurs s'appuie sur un réseau de silicium de 384 ports et exploite une bande passante de « 3 Téraoctets » par seconde, a insisté Larry Ellison. Les bandes passantes montent à 1,4 To/s pour la mémoire et 1 To/s pour les entrées/sorties. Le serveur Sparc M6-32 fonctionne avec plusieurs versions de l'OS Solaris, de 8 à 11.
Une machine de backup en préparation
Le SuperCluster M6-32, de son côté, peut monter jusqu'à 32 processeurs. Combinant les optimisations du système de stockage Exadata et des logiciels Exalogic Elastic Cloud (pour faire tourner les applications Java), il est adapté à la consolidation d'applications à grande échelle. Il permettra d'exploiter, de façon simultanée, des applications OLTP et analytiques, des datawarehouses et des bases de données en mémoire.
Lors de son keynote, Larry Ellison a également dévoilé un serveur au nom explicite, destiné aux opérations de sauvegarde et de restauration, la « Database Backup Logging Recovery Appliance ». Encore en développement, elle n'arrivera que courant 2014. Aucune indication de prix n'a été fournie pour l'instant.
(*) Le prix donné par Oracle correspond à une configuration SuperCluster M6-32 avec 32 processeurs Sparc M6 (384 coeurs), 16 To de mémoire principale, des serveurs de stockage Exadata avec disques haute capacité et 80 To de stockage ZFS.
OpenWorld 2013 : Oracle livre sa M6-32 Big Memory Machine
5
Réactions
Déjà disponible, pour 3 millions de dollars, le serveur M6-32 apporte 32 To de RAM pour héberger en mémoire les applications et bases de données. Dans sa version SuperCluster, flanquée d'un serveur Exadata, la Big Memory Machine vise la consolidation d'applications.
Newsletter LMI
Recevez notre newsletter comme plus de 50000 abonnés
En reponse a Visiteur 2980, oui on aura besoin de machines mais beaucoup moins parce que le prestataire cloud peut mutualiser son hardware et utiliser une seule pour plusieurs clients. La où avant Oracle vendait 10 machines pour 10 clients individuels, comme maintenant ces 10 clients vont chez un même prestataire qui les héberge sur la même machine, UNE SEULE est suffisante. Faites le calcul et vous comprendrez pourquoi le chiffre d'affaires d'Oracle dégringole et pourquoi Ellison se soucie de moins en moins de sa société et préfère aller s'occuper à faire de la voile
Signaler un abusPour moi Oracle, mettre en place une stratégie est la bonne !
Signaler un abusEn effet, qui hormis Oracle peut se taguer de proposer du Hardware optimisé pour du transactionnel ?
Les commentaires me font bcp rire ... Comment ca nous n'avons plus besoin de serveur ZERO serveur et ZERO stockage ??? Messieurs, le cloud , les données sont dans dans les airs, je vous rassure, prestataire ou pas, l'informatique a encore besoin de ses serveurs !
De 2, ORacle a en effet un retard sur le Cloud mais Larry a l'epoque exprimait plutot son désarroi pour mettre le terme "Cloud" a tout bout de champs ! La surexploitation de ce terme discrédite le concept !
Messieurs, CLOUD ou pas CLOUD, il y a du logiciel et du matériel qui tourne !
Keith Block, un des grands directeurs commerciaux d'Oracle, a reconnu l'année dernière que les machines Oracle étaient de la camelote. Et comme il n'y a que la vérité qui blesse, il a été remercié.
Signaler un abusLe problème c'est que Oracle a commis une erreur stratégique monumentale en rachetant Sun et ses machines. Car avec le nombre sans cesse croissant d'entreprises qui passent leurs systèmes informatiques vers le cloud, elles ont de moins en moins besoin d'acheter le hardware d'Oracle. Si votre système d'information est dans le cloud, vous avez besoin de ZERO machine car le logiciel ET vos données sont stockés chez le prestataire. C'est ce qui explique que trimestre après trimestre le chiffre d'affaires Hardware d'oracle est en chute libre. Oracle finira par se débarasser de ce boulet.
Oracle et Larry Ellison (les deux sont interchangeables) ne comprennent rien à l'informatique du XXIème siècle. Et on comprend pourquoi: quand on est nés dans l'informatique du XXème siècle, ça revient à la préhistoire pratiquement. Le cloud est arrivé et Larry a tout fait pour le minimiser prédisant qu'aucune entreprise n'irait placer ses données à l'extérieur ni utiliser un logiciel en ligne. Or, de plus en plus d'entreprise font exactement ça, donc la nouvelle ligne de produits d'Oracle Fusion ne trouve pas acquéreur. Workday est devenue célèbre pour avoir introduit la technologie in-memory et Oracle est maintenant obligé de l'adopter. Du coup pourquoi les entreprises dépenseraient-elles des milliards à acheter la license base de données d'Oracle (sa vache à lait) si elles n'en ont plus beoin. Et puis, si vous accédez à un logiciel via un navigateur internet et que vos données sont stockées chez le prestataire, vous n'avez plus besoin de serveurs, d'où le chiffre en constante baisse du hardware d'Oracle, comme le montre l'article. Oracle a commis une autre erreur stratégique en rachetant Sun.
Signaler un abusPour un excellent et hilarant portrait d'Oracle et de Larry Ellison, la lecture du livre "High tech planet", par un ancien d'Oracle France, est indispensable
C'est les soldes, j'en prends 2!! C'est un monstre cette machine. Et sinon, Oracle, ils ont fait un vrai setup pour installer leur DBS sur Solaris ou bien, il faut toujours éditer les fichiers systèmes pour ajuster les paramètres du kernel afin de pouvoir seulement lancer la 1ère phase de l'Oracle Universal Installer? Au prix qu'ils vendent leurs licences, ils pourraient au moins faire un véritable installeur automatique.
Signaler un abus