En direct de San Francisco - Larry Ellison s'est fait excuser pour son 2ème keynote mardi après-midi sur OpenWorld 2013. Le président du Conseil d'Administration d'Oracle, Jeffrey O. Henley, est venu expliquer que le PDG restait dans la baie de San Francisco pour soutenir Oracle Team USA, son équipe sur la Coupe de l'America. Celle-ci disputait alors sa deuxième régate de la journée, dans un incroyable retournement de situation en moins d'une semaine, puisque OTUSA, donné perdant il y a huit jours, est remonté à égalité de points de son concurrent (8-8). Pendant ce temps-là, c'est donc Jeffrey O. Henley qui a accueilli Brad Anderson, vice-président et responsable du développement cloud chez Microsoft. L'intervention de ce dernier constituait pourtant un fait marquant puisqu'il s'agissait d'une première sur OpenWorld pour l'éditeur de Redmond.
En juin dernier, les deux éditeurs avaient, à la surprise générale, révélé un partenariat dans le cloud. Brad Anderson est venu en confirmer la concrétisation. Microsoft propose maintenant de démarrer, sur son cloud public Azure, en mode preview, des machines virtuelles sous Windows Hyper-V, faisant tourner la base de données d'Oracle, Java et le serveur d'applications WebLogic. Les charges de travail ainsi créées seront supportées par Oracle. Les développeurs détenant déjà des licences Oracle pourront également venir faire tourner dans Azure leurs propres images de machines virtuelles sous Linux exploitant la base de données et les serveurs WebLogic.
Azure en extension du datacenter client
On pourra donc apporter dans le cloud de Microsoft ses propres licences Oracle ou bien sélectionner celles-ci dans la galerie d'images de Windows Azure. Dans ce cas, elles seront comprises dans le prix total affiché. « C'est le seul cloud public sur lequel il soit possible de provisionner ces workloads avec un support complet sous Windows et sous Linux et le support d'Oracle », a insisté Brad Anderson sur OpenWorld. Affirmation à nuancer puisque l'on peut déjà disposer depuis un certain temps sur le cloud d'Amazon, licence non comprise toutefois.
Sur OpenWorld, Jeff Woolsey, responsable de programme Windows Server Virtualization chez Microsoft, a illustré le propos par les démonstrations d'usage, montrant les capacités d'élasticité d'Azure et la rapidité avec laquelle on pouvait démarrer et ajouter à la volée des instances sous Oracle Linux faisant tourner WebLogic. « Cela vous permet de considérer Azure comme une extension de votre datacenter », a conclu Brad Anderson en appuyant sur la cohérence et la symétrie entre les environnements de cloud public et privé.
Il y a quelques jours, Microsoft avait déjà fourni aux utilisateurs des technologies Oracle des informations sur la façon de provisionner les composants de la base de données sur Hyper-V en utilisant System Center (cf Oracle Self-service Kit).
OpenWorld 2013 : Microsoft ajoute Oracle au catalogue d'Azure
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Réaction
Le partenariat conclu en juin entre Microsoft et Oracle se concrétise. On peut désormais, en mode preview, faire tourner la base de données d'Oracle, Java et WebLogic, sous Windows, dans le cloud Azure. Ou bien s'y installer avec ses propres licences Oracle, dans une VM Linux.
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Oracle a toujours refusé de faire tourner ses (médiocres) applications sous autre chose que Oracle et certainement pas sur des plate-formes Microsoft qui le concurrence sérieusement avec la base de données SQL Server. Ceci est une autre preuve de faiblesse d'Oracle qui en est réduit à quémander des partenariats avec ses rivaux (Salesforce, Microsoft, bientôt ...SAP?)
Signaler un abusQuant au fait que Larry n'ait pas daigné aller à la rencontrer des clients et leur préfère sa régatte, c'est typique d'un homme qui a toujours méprisé ses clients. Pour lui,les clients d'Oracle n'ont qu'une seule fonction: être une vache à lait et alimenter sa trésorerie, mais de là à leur montrer de la considération, voici un pas que ni Larry ni Oracle ne sont prêts à franchir (les deux étant interchangeables car Larry est l'actionnaire majoritaire d'Oracle.)
Tout ceci est brillamment raconté dans "High-Tech Planet" le livre iconoclaste d'un ancien d'Oracle France qui écrit que "Lary gère Oracle quand il n'est pas occupé à essayer de gagner l'America's Cup." Pas étonnant que le chiffre d'affaires d'Oracle s'en ressente et que les clients commencent à affluer chez Salesforce, Workday et autres éditeurs plus "customer friendly."