Un mauvais jeu de chaises musicales ? L'éditeur canadien de solutions en gestion de contenus, qui s'est renforcé depuis notamment dans la gestion des opérations IT et la modernisation des applications mainframe en croquant en 2022 Micro Focus pour 6 Md$, a soufflé le chaud le froid dans ses troupes. Dans une dernière lettre aux actionnaires, le CEO et CTO d'OpenText Mark Barrenechea - qui s'est félicité de voir son groupe "s'attacher à créer l'avenir grâce à une gestion de l'information qui permette à chaque individu et à chaque entreprise de donner le meilleur d'elles-mêmes" - a annoncé un programme d'optimisation de l'activité consistant notamment à "placer les bons talents aux bons endroits". Avec à la clé la douche froide pour plusieurs centaines de collaborateurs puisque 1 200 postes sont supprimés, représentant environ 1,7 % de la masse salariale de l'éditeur qui totalisait en juin 24 100 personnes. Il n'a pas donné de détail concernant les postes concernés.

La note de Mark Barrenechea indique que la suppression d'emplois entraînera des coûts ponctuels d'environ 44 M$, mais devrait permettre au groupe de générer des économies d'environ 110 M$ dès 2025. Dans le même temps, OpenText prévoit cependant d'embaucher 800 employés à des postes variés (ventes, ingénierie...) afin de "supporter sa croissance et ses programmes d'innovation."

Les actionnaires pas laissés de côté

"Nous sommes très enthousiastes à l'idée de poursuivre notre croissance et d'accroître notre part de marché en aidant nos clients à se transformer", a déclaré Mark Barrenechea. "Avec nos plans visant à saisir les opportunités d'expansion de marges importantes et à mettre en œuvre une forte allocation de capital, nous sommes convaincus que nous créerons une valeur significative à long terme pour toutes nos parties prenantes." Car l'éditeur ne compte pas en effet laisser sur le bord du chemin ses actionnaires à qui il promet de consacrer 250 M$ en rachat d'actions afin de soutenir son cours de bourse...