Pour les développeurs d'OpenBSD, tel Theo de Raadt, créateur du projet OpenBSD, le grand méchant loup pourrait bien être les développeurs sous GPL. En effet, si un développeur prend un logiciel sous licence BSD pour le modifier et encadre ces modifications d'une licence GPL, celles-ci ne peuvent plus être utilisées par les autres licenciés BSD. Pour Theo de Raad, cela revient à dire « aux personnes qui ont écrit le fichier sous BSD ou ISC : « Merci pour ce que vous avez écrit, mais c'est une route à sens unique. Vous nous donnez le code, nous le prenons et nous ne vous donnons rien en retour. » Le problème se pose pourtant fréquemment lorsqu'il s'agit de porter un pilote développé pour OpenBSD vers Linux - comme ce fut le cas fin août pour le pilote des outils de réseau sans fil d'Atheros. A l'époque, Jiri Slaby, le développeur qui l'a porté sous Linux, précise : « Ces fichiers sont disponibles uniquement sous GPLv2 à partir de maintenant. » Une seule phrase qui fait hurler les défenseurs de BSD. Les tenants de la GPL explique cette pratique par une politique qu'il juge trop laxiste de la licence BSD qui permettrait le vol de code en autorisant les sociétés à modifier librement le code de programme (sous licence BSD) sans aucune obligation de restituer ces modifications à la communauté d'origine. En attendant une réaction officielle de la communauté GPL, Théo de Raadt espère que ses membres comprendront son point de vue : « Votre licence est peut être bonne pour vous, mais vous pourriez y perdre des amis. Les utilisateurs GPL ont une opportunité pour « enrichir la communauté », et conserver l'éthique du partage. Si les développeurs Linux appliquent la GPL sur des points auxquels nous avons participé, cela ne sera pas vu comme un développement de la communauté. »