Avec un petit temps de décalage, Patrick Devedjian, président du Conseil Général des Hauts de Seine, a officiellement lancé la plateforme opendata.hauts-de-seine.net. Ce portail a été mis en ligne le 17 décembre dernier. Il a pour objectif de fournir à destination du public (citoyens, entreprises, partenaires,...) et des développeurs des données sur les dépenses et les actions des collectivités territoriales. C'est ce que Patrick Devedjian appelle « la transparence de l'action départementale ». Cette opération a pris 11 mois et engagé 300 000 euros de dépenses. Plusieurs problématiques se sont posées, choix des thématiques, récoltes des données, formats, etc.

Le portail a pris le parti d'utiliser des protocoles standards (KML, WMS, WFS) et des API accessibles. Par ailleurs, la récupération et la publication des données se sont déroulées en respectant un label Open Data qui dispose de plusieurs critères (données primaires, fraîches, accessibles sans discrimination, gratuite, sous condition de licence, etc.) L'ensemble du processus est supervisé par un certificateur dans chaque service. Au total, 9 thèmes ont été retenus pour le site : Solidarité, données budgétaires, environnement, aménagement du territoire, culture, habitat, patrimoine, subventions politique de la ville.

Applications et actions publiques


Derrière l'objectif de transparence, il y a aussi la volonté de favoriser le développement de nouveaux services. Simon Chignard, auteur d'un livre sur l'Open Data, a montré quelques exemples d'applications autour de ces données ouvertes. Cela peut-être de la consultation pour connaître des informations sur certains sujets comme l'évolution des effectifs dans les collèges, mais aussi des croisements d'informations annonces immobilières et environnement économique, éducatif et commerciaux. Patrick Devedjian a reconnu que la plateforme est un premier pas et que des efforts supplémentaires seraient à fournir notamment sur l'actualisation des données « aujourd'hui, cette mise à jour est ponctuelle et non continue ». Il cite l'exemple de la liste des arbres remarquables qui date de 2004.

Derrière la transparence souhaitée, il y a aussi une volonté de comparer les actions des collectivités territoriales et de « mettre fin à certains fantasmes » explique le vice-président du Conseil Général, Paul Subrini. Un avis partagé par Patrick Devedjian qui rappelle cette phrase de Benjamin Disraeli « la statistique est la forme la plus raffinée du mensonge ». Il a donc invité les autres collectivités territoriales, associations, intercommunalités à rejoindre cette initiative et à faire oeuvre de transparence. Les citoyens sont aussi appelés à donner leur avis et leur critique.