C'est une passation de pouvoir significative qui se prépare à la tête de Gemalto. Olivier Piou, le directeur général du fournisseur de solutions de sécurité , a décidé de quitter ses fonctions à la fin du mois d’août, annonce qui semble avoir surpris un certain nombre d'observateurs du secteur. Il devrait être remplacé par Philippe Vallée, son directeur général adjoint. Olivier Piou, 57 ans, était depuis 18 ans aux commandes du groupe qu'il avait rejoint en 1981 quand la société constituait alors la division Cartes à puce de Schlumberger. C’est donc lui qui a piloté les étapes clés de l’évolution de l’entreprise, en particulier l’introduction en bourse en 2004, sous le nom d’Axalto, puis la fusion avec Gemplus en 2006 qui déboucha sur la création de Gemalto. Le groupe est spécialisé dans la sécurisation des transactions bancaires et des échanges M2M, l’authentification sur terminaux mobiles, la gestion des accès au cloud et le chiffrement, les solutions d’identité numérique pour l’e-gouvernement ou encore la monétisation des technologies. Il est aujourd’hui coté à Euronext Paris et Euronext Amsterdam (ville où se trouve son siège social) et réunit 14 000 collaborateurs. Son chiffre d'affaires 2015 s'est élevé à 3,1 milliards d’euros avec un profit opérationnel de 423 millions d’euros.
Olivier Piou, qui avait déjà pensé à quitter son poste en 2013, ainsi qu’il l’a indiqué à nos confrères des Echos, explique que le groupe prépare chaque année un plan de succession pour son comité exécutif. Il devrait entrer au Conseil d’administration de Gemalto comme membre non-exécutif, une proposition qui, comme la nomination de Philippe Vallée (51 ans), sera faite lors de l’Assemblée générale. Ce dernier a rejoint la société en 1992. Au poste de DGA, il a mené plusieurs projets importants, rappelle Gemalto, comme le déploiement de l’EMV (technologie d'interopérabilité entre les cartes bancaires) aux Etats-Unis et l’intégration de SafeNet, acteur de la cybersécurité racheté à l’été 2014.
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