Pour sa rentrée 2023, l’école d’informatique Wild code school change de gouvernance. Après 15 ans passées à la tête de l’organisme de formation français, sa fondatrice Anna Stepanoff a cédé sa place de PDG à Olivier Fécherolle. Officiellement en poste depuis le 11 septembre, ce dernier n’est pas un inconnu dans le domaine de l’IT et des RH. Il a notamment exercé les postes de directeur général de Keljob France et de Viadeo et a plus récemment été aux commandes de la division HCM & SIRH d’Oracle pour l’Europe de l’Ouest. Dans la foulée de cette nomination, Katia Ouaret, arrivée en 2020 comme DRH, devient directrice générale. Le nouveau patron de la Wild code school aura à cœur de développer les formations de type bootcamp de l’établissement à l’international après l’intégration au consortium européen Future Group amorcé fin 2022. Ce groupe qui a son siège en Allemagne propose des parcours accélérés en Allemagne, en Scandinavie et en France aux métiers des technologie full stack et des sciences des données.
L’alliance européenne fédère 3 000 étudiants formés par an (avec une base de 10 000 anciens élèves) et une quinzaine de campus. « Notre ambition est d’accélérer dans les formations technologiques intensives en établissant des synergies avec les trois autres bootcamps européens SALT (Suède), Spiced Academy et Neue Fische (Allemagne) eux aussi parties prenantes du consortium Future Group », nous indique Olivier Fécherolle. La Wild Code School a toujours eu pour projet de développer un réseau européen de campus, d'élèves, et de formateurs, nous rappelle le dirigeant. « Ce sont des formations courtes, pratiques, intensives, axées autour du développement web, de l’IA et des data, ainsi qu'aux métiers infra/cybersécurité et interfaces proches du milieu des entreprises et qui forment rapidement des adultes en reconversion professionnelle pour la plupart », nous précise-t-il.
La Wild code school compte 6 campus dans l'Hexagone. (Crédit: Wild code school)
Des formations courtes axées IA et no-code
Autre objectif visé par le réseau de bootcamps : renforcer les partenariats-entreprises en leur proposant de former leurs collaborateurs sur des besoins précis. « Le but est de mettre sur pied des offres BtoB répondant aux attentes des professionnels avec des parcours ad hoc dans le cadre de programmes inter et/ou intra-entreprise », détaille Olivier Fécherolle. Dans cette optique, des cursus courts, en distanciel donnent la possibilité de monter en compétences dans les domaines de l’IA, de l’analyse des données ou du no-code. A ce titre, une formation de 50 heures à la solution d’analyse de données de Microsoft Power BI enseigne les fondements de la business intelligence et de la programmation en SQL au bout de 7 semaines, assortie d’une certification.
Le volet de la diversité fait également partie des grands angles de développement de l’école. « L’implication des équipes déjà en place nous permettra de relever les nombreux défis qui nous attendent, à commencer par la promotion des femmes, la reconversion des salariés ou bien encore la formation de jeunes sortis du système scolaire. Concernant l'aspect mixité, le rapprochement avec des associations référentes telles que Social Builder vise à renforcer la parité dans nos formations en menant des opérations communes ciblées », poursuit le porte-parole de la Wild code school.
Des cursus sur d'autres technologies dans le viseur
L’école table aussi sur une progression à deux chiffres de son chiffre d’affaires d’ici la fin 2024 après un CA de 14 millions d’euros réalisé l’an dernier. Outre ses 4 domaines spécifiques (développement web, data/IA, infrastructure/cybersécurité, product design), elle réfléchit à l’apprentissage d’autres technologies, sous format bootcamp, de sessions plus courtes ou alternance. Accessible sans condition d’âge et de diplômes, rappelons que l'organisme propose des formations d'une durée de cinq mois. En France, ses campus sont actuellement situés à Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux, Toulouse, et Lille.
Commentaire