Les départements informatiques des entreprises ont trouvé dans les machines virtuelles un moyen pour résoudre la question de la sécurité quand les salariés demandent à utiliser leurs propres plateformes. Des solutions comme celles de Citrix et de VMWare permettent aux utilisateurs de faire tourner des applications approuvées, en conformité avec la politique de l'entreprise. Ces applications tournent sur un serveur dans un cloud local ou sur Internet. Cependant, certains utilisateurs, notamment ceux qui travailent avec des applications liées à l'imagerie ou au design, ont besoin de ressources graphiques beaucoup plus robustes que celles proposées par la plupart des services virtualisés. Les toutes dernières solutions ont permis de virtualiser du traitement graphique haute performance, mais celles-ci restes coûteuses, puisque chaque utilisateur doit pouvoir disposer d'un GPU dédié.
La dernière série de GPU Kepler de Nvidia, que l'on trouve au coeur de la carte graphique GTX 680, contient des éléments de virtualisation matérielle, notamment une unité de gestion mémoire (Memory Management Unit - MMU) au niveau du processeur capable de traduire les adresses virtuelles. Mais ces éléments seuls ne suffisent pas, de sorte que Nvidia les a couplé à un GPU basé sur un hyperviseur et à des outils d'administration. L'ensemble porte le nom de Nvidia VGX, et comprendra aussi des cartes avec quatre GPU simples intégrant chacune 192 coeurs seulement, lesquelles peuvent être installées dans les serveurs d'entreprise.
L'hyperviseur VGX peut être associé à des hyperviseurs commerciaux, comme XenServer de Citrix. Quand les utilisateurs exécutent des applications graphiques intensives hors du serveur, le système peut allouer virtuellement la bonne quantité de ressources graphiques. Cette solution est aussi plus économique que celle obligeant à dédier une carte graphique à chaque utilisateur.
Du gaming dans le cloud
Les plateformes de jeux dans le cloud, comme Gakai et OnLive, utilisent des banques massives de processeurs graphiques pour réaliser le rendu de leurs jeux sur des serveurs installés dans le cloud. Mais, cette solution reste fragile en terme de temps de latence. Il y a certes la latence naturelle qui résulte du transfert des paquets de données à travers l'Internet. Mais à celle-ci, s'ajoute le temps de réponse liée à la nécessité de capturer et d'encoder les images vidéo.
La solution de Nvidia inclut des cartes dotées de deux GPU Kepler, ce qui représente un total de 3072 coeurs graphiques. Chaque puce graphique dispose également de son propre encodeur vidéo matériel. La combinaison de la puissance du GPU Kepler avec un encodeur vidéo dédié permet de réduire considérablement l'énergie nécessaire et la latence due à l'étape du codage. Les joueurs qui jouent à des jeux en streaming sur Internet devraient ainsi constater des latences plus faibles et voir leur expérience de jeu améliorée. Grâce à cette solution, le temps de latence côté serveur a été réduit à moins de 10 millisecondes.
Qui plus est, les joueurs qui utilisent ces services de streaming peuvent jouer sur n'importe quelle plateforme - PC, Mac, tablette ou smartphone - à partir d'une simple application client léger. Jen-Hsun Huang, CEO de Nvidia, a indiqué que certains téléviseurs HD de LG intègreront le client de Gakai dans leur infrastructure.
Nvidia oriente le GPU Kepler vers le cloud et la virtualisation
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A l'occasion de son évènement GTC à San Diego, Nvidia a expliqué que son GPU nommé Kepler prenait en charge la virtualisation et le cloud.
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