Ira, ira pas ? Novell affirmait le mois dernier qu'il n'y avait plus de portage en cours de Suse sur processeur ARM pour netbook. Avant d'ajouter, la semaine dernière, un bémol : sa communauté OpenSuse Project supporte le packaging de plusieurs distributions pour processeur ARM. Elle utilise pour cela les outils 5e de l'éditeur allemand Datasoft pour assurer le portage sur différentes architectures, dont ARM, de distributions comme Ubuntu, Debian, Fedora et... OpenSuse. Novell, dont la distribution Suse avait été choisie début 2008 par nombre de fabricants des premiers netbooks, garde donc un fer au feu dans le monde ARM/Linux, malgré les liens qui l'attachent à Microsoft. Même si la première génération de netbooks à base de Linux a été balayée par Microsoft et Intel fin 2008, la guerre n'est pas finie. Faute d'un OS à la fois léger et performant, Microsoft maintient artificiellement en vie Windows XP : Vista épuise déjà un portable équipé d'un processeur Core d'Intel et Windows Mobile 6 manque de fonctions. Un rapport performance/autonomie inégalée Face à ce couple XP/Atom handicapé par la différence d'âge, le dynamisme de celui constitué par ARM/Linux attire toujours. Au coeur de la dernière génération de téléphones mobiles multimédia (iPhone, HTC, Android G1), les processeurs ARM brillent par leur rapport performance/autonomie inégalé. Cadencée jusqu'à 1 GHz, la génération qui arrive promet de meilleures performances. Texas Instruments et Qualcomm, qui fournissent la quasi-totalité des fabricants de téléphones multimédia, mais aussi Marvell (Xscale), Freescale (ex-Motorola) et Nvidia ont entre les mains des puces dont la puissance taquine celle de l'Atom tout en étant beaucoup moins voraces. ARM a conçu les processeurs Cortex A8 et A9 (architecture ARMv7) sur lesquels repose la série OMAP 3xxx de Texas Instruments (tablette multimedia Archos 5, téléphone multimedia Palm Pre), le jeu de composants Tegra APX de Nvidia et le Qualcomm Snapdragon (QSD8250). Ce sont ceux que l'on trouve dans l'étonnant Toshiba TG01. Un téléphone multimédia sous Windows Mobile 6.1. L'architecture ARMv7 d'ARM, qui se concentre sur la conception de ses processeurs et laisse à ses clients OEM le soin de les fabriquer, intègre des évolutions d'envergure, dont le multiprocessing. De plus en plus étroit, le fossé entre téléphone multimédia et tablette Internet / netbook va être franchi d'ici la fin de l'année. Et ce sont les adeptes d'ARM qui sauteront le pas. Archos promet ainsi pour le troisième trimestre sa première tablette Internet basée sur un processeur ARM et l'Android de Google qui utilise un noyau Linux. D'autres prototypes circulent du côté des fabricants asiatiques. Chez Asus, on parle d'un produit à moins de 200$, prix impossible à obtenir en choisissant le duo Windows XP/Atom. La semaine dernière, l'annonce par Intel du transfert de sa communauté Moblin (Mobile Linux - Fedora) au sein de la Linux Foundation indique que sa relation avec Microsoft n'est pas exclusive. Quant à Adobe, très actif sur les logiciels liés à Internet, il optimise Flash pour les processeurs ARM.
Novell soutient les processeurs ARM du bout d'OpenSuse
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Réaction
Novell ne soutiendra plus officiellement le portage de Suse sur ARM, mais laisse sa communauté OpenSuse s'en charger. Le signe que l'architecture ARM et Linux ont toujours leur mot à dire face à l'Atom d'Intel et à Windows sur la convergence des portables téléphones et informatiques.
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